Votre ville : BARCELONNETTE | Changer de ville

Hautes-Alpes : déplacement à 150.000 euros pour E.Philippe, « une polémique inutile » pour Joël Giraud

POLITIQUE / Le député des Hautes-Alpes dénonce des médias frustrés tout en défendant le coût inévitable d’un déplacement dans les territoires ruraux.

 

- Hautes-Alpes -

 

Après les révélations du Canard Enchaîné établissant que le déplacement dans les Hautes-Alpes du Premier ministre, Édouard Philippe, aurait couté 150.000 euros, le député (LREM) des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget à l’Assemblée Joël Giraud défend et assume.

En savoir plus >>> Hautes-Alpes : un déplacement à 150.000 euros pour Edouard Philippe sur le département

 

« Les aéroports ouverts aux avions de ligne sont loin des Hautes-Alpes et il n’y a pas de TGV ! », Joël Giraud

 

Une visite nécessaire pour être au cœur des territoires, selon Joël Giraud

Pour le député haut-alpin il n’y a, à travers ce déplacement, aucune raison de polémiquer. « Que peut-on reprocher au Premier ministre ? Est-ce d’avoir choisi, par respect des territoires, de se déplacer pour annoncer les mesures prises à l’issue des assises de l’eau sur le ressort de l’agence de l’eau Rhône-Méditerranée Corse ? Ou de choisir une commune rurale des Hautes-Alpes, dans le Champsaur qu’il connaît bien, plutôt que la cour de l’Hôtel Matignon pour faire ces annonces ? » Par ce déplacement le Premier ministre aurait donc fait le choix de respecter avant tout les territoires, en portant au cœur des Hautes-Alpes les décisions gouvernementales au sujet du transfert de l’eau et de l’assainissement aux intercommunalités.

En savoir plus >>> Hautes-Alpes : en visite, Édouard Philippe ne dévie pas et reste sur le sujet de l’eau

 

Pour autant, il était facile de remarquer que le Premier ministre, lors de ce déplacement dont les vannes de la communication étaient verrouillées, n’aura pas pris un instant pour répondre aux questions des journalistes sur un sujet qu’il qualifiait lui-même « d’épidermique » envers les élus. Impossible également de profiter de la présence de Sébastien Lecornu, secrétaire d'État auprès du ministre de la Transition Écologique et Solidaire, pour entamer des discussions sur les nombreux sujets à l’ordre du jour dans les Alpes du Sud, comme le loup, l’agriculture, la fièvre charbonneuse…

 

« Faut-il que le Premier ministre ne se déplace que dans des grandes villes accessibles ? Il y a donc un coût », Joël Giraud.

 

Au-delà d’un déplacement qui ressemblait donc plus à un plan de communication, tendant à prouver que l’exécutif était en action y compris sur des sujets écologiques, au lendemain de la démission de Nicolas Hulot, Joël Giraud dénonce une presse « frustrée ». Des médias venus de Paris en nombre et qui faute d’avoir recueilli des commentaires sur la démission d’un « ministre médiatique » se seraient engouffrés dans « une polémique inutile. »

 

Opération vérité pour Joël Giraud

Le député revient également sur les conditions de déplacement de la délégation. Celui-ci réfute l’idée que le Premier ministre a voyagé avec les députés présents, les partenaires des assises de l’eau et les journalistes dans la matinée par plusieurs hélicoptères PUMA en lieu et place de l’avion militaire CASA « je peux en attester puisque j’étais à l’intérieur. »

 

« Ce n’était ni un avion de luxe ni un déplacement confortable. Alors, avant de lancer des polémiques, peut-être vaut-il mieux vérifier les informations », Joël Giraud.

 

Selon le parlementaire, pris dans les orages, l’avion a eu un plan de vol modifié et a atterri à l’aérodrome de Gap-Tallard avec un léger retard. En revanche pour le retour, Joël Giraud confirme que « faute d’une piste longue, il est impossible à un cargo militaire de décoller en charge de cet aérodrome et il a fallu transférer à Grenoble par hélicoptère le Premier ministre ... quelle affaire ! »

Alors si le coût du déplacement ne doit pas prêter à polémique, selon Joël Giraud, peut-être qu'une polémique autour d’un territoire qui, les années passantes, subies son enclavement mériterait plus d’attention de la part de l’État ? le député invite d’ailleurs « toutes celles et ceux qui sont à l’origine de cette polémique à contribuer à un fonds participatif pour désenclaver un département qui en a bien besoin ... au moins feront-ils œuvre utile, eux aussi, pour ces territoires ! »

 

 

A.Cam