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Hautes-Alpes : « pas de grands investissements » et « trop d’impôts » pour les Gapençais, selon C.Pierrel

POLITIQUE / Pour le chef de file de l’opposition de la ville de Gap, le maire Roger Didier constitue un bas de laine à la défaveur d’une baisse d’impôt et d’investissement pour le développement de la ville.

 

- Hautes-Alpes -

 

À l’issue du dernier conseil municipal de la ville de Gap, qui s’est tenu ce vendredi 29 juin, une conclusion s’impose pour le nouveau chef de file de l’opposition, Christophe Pierrel : le maire (DVD), Roger Didier, n’opère pas une bonne gestion en constituant un bas de laine trop important à la défaveur d’investissements pour l’avenir de la ville ou de baisses d’impôt pour les Gapençais.

 

« De très importants excédents budgétaires sont dégagés par la majorité sortante »

À priori, une bonne nouvelle pour tous les habitants de la Capitale Douce, qui permet d’en conclure que les comptes de la ville sont bien tenus. Mais pour Christophe Pierrel ces importants excédents budgétaires se traduisent par une autre lecture : « aucun des grands investissements ne sont faits et les Gapençais payent ainsi trop d’impôts ! »

 

Que dit le compte administratif ?

Parmi les nombreuses lignes comptables, un résultat saute aux yeux : entre les recettes (24.530.789 euros) et les dépenses (9.560.230 euros) reste un excèdent de 14.970.559 euros qui ne sont pas budgétisés. Ce qui fait dire au chef de file de l’opposition que « soit des politiques publiques ne sont pas réalisées, soit les investissements utiles ne se font pas, soit la majorité se crée un fond de roulement qui n’a aucun sens budgétaire pour une commune. »

 

« Pour l’avenir des Gapençais : baisser les impôts, investir pour l’avenir, assurer au mieux le service public ! »

Pour Christophe Pierrel, « un bon gestionnaire municipal ne doit pas générer de tels excédents. Il a le devoir de demander à ses concitoyens un juste effort en proportion des besoins de la commune mais surtout de connaitre et d’anticiper les besoins afin de mettre en œuvre les investissements pour le présent et pour l’avenir. » Un choix doit donc être opéré pour l’élu d’opposition : soit baisser les impôts, soit de grands investissements doivent être mis à l’agenda.

 

Un budget insincère ?

Christophe Pierrel qui va plus loin encore dans sa diatribe contre le budget présenté par la majorité qu’il considère « insincère. » Selon lui, seules 47% des dépenses à caractère général ont été réalisées, soit moins de 10 millions d’euros sur les plus de 18 millions annoncés lors du budget. « Cela nous indique que l’argent des Gapençais est prélevé et mis de côté. Il serait pourtant plus utile dans leur portefeuille. »

 

« Le rôle d’une mairie n’est pas de capitaliser sur ce que les citoyens lui confient » 

Présentant un plan en 3 axes, Christophe Pierrel propose en préambule de rendre aux Gapençais « leur argent et baissons les impôts locaux afin de leur redonner du pouvoir d’achat. » Il propose de réorienter cet excédent pour les pratiques sportives afin d’offrir « de vrais équipements adaptés et sûrs. » Mais aussi à destination des écoles « qui sont nombreuses à se délabrer » et repenser la mobilité « pour améliorer le quotidien des Gapençais. »

Autre axe : donner des moyens humains nécessaires pour assurer le service public, comme pour les EHPAD. « Comment comprendre que les personnes âgées dans les EHPAD manquent ainsi de l’environnement humain qui leur est nécessaire ? Se défausser en permanence sur l’État montre ici toutes ses limites. »

Interrogé sur ce sujet, la mairie n’a, à cette heure, pas donné suite à nos questions.

 

A.Cam