Hautes-Alpes : sensibiliser pour mieux informer les randonneurs face aux chiens de protection

ENVIRONNEMENT / Quels sont les comportements à adopter face à un chien de protection en alpage ?

 

-Hautes-Alpes-

 

Sensibiliser pour mieux informer les randonneurs face aux chiens de protection. C'était l'objet d'une réunion qui se tenait hier à Saint-Bonnet en Champsaur, à l'initiative du Parc National des Ecrins, à destination des professionnels du tourisme et des encadrants de la montagne. Dans les alpages, le chien de protection, comme le patou, fait désormais partie, depuis une vingtaine d'années du paysage, mais il suscite aussi parfois des craintes. Le chien de protection n'est pourtant pas un chien d'attaque, au contraire, comme le souligne les chercheurs de l'IPRA, Institut pour la Promotion et la Recherche sur les Animaux de protection des troupeaux.

 

Les chiens de protection travaillent de façon autonome, pour protéger les troupeaux

 

« Aujourd’hui le chien de protection est le chien avec lequel on a le plus d’exigence. On lui dit, il faut que tu acceptes les randonneurs, mais si le randonneur perturbe le troupeau, il faut que tu interviennes » souligne Jean-Marc Landry ethnologue de l'IPRA, biologiste et spécialiste du loup dans le système agro-pastoral.

 

« Dans l’évolution du pastoralisme, le chien de protection a toujours fait partie du troupeau », J.M Landry

 

« C’est en Europe Occidentale où on a supprimé les prédateurs qu’on a supprimé les chiens. Désormais on les retrouve » explique l’ethnologue.

Des chiens très utiles pour le travail des éleveurs et la défense des troupeaux.  Pour le Parc National des Ecrins, les éleveurs ont un rôle à jouer en sociabilisant les chiens mais les randonneurs doivent respecter le travail du chien de protection en alpage et adapter leurs comportements. « Il peut y avoir des gens qui terminent une randonnée en ayant le sentiment d’avoir été mis en difficulté face à un chien. En réalité, il y a peu de cas de morsure. Il y a surtout des gens qui se sentent agressés car ils ne savent pas interpréter les comportements du chien » pour Isabelle Vidal, chef de service aménagement au Parc National des Ecrins

 

Alors que faire face à un chien de protection ?

 

« Il faut éviter d’arriver de manière brusque, de déranger le troupeau. Il faut aussi se signaler en sifflant ou en appelant le chien. Il faut également avoir des gestes calmes » souligne, Isabelle Vidal. Il est recommandé de contourner un troupeau plutôt que de le traverser.

Notez que le chien est sensible aux mouvements brusques et rapides. Il faut savoir également que pour voir un objet de façon nette le chien doit s'approcher à 6 mètres contre 23 pour l'homme.

 

A.Vallauri