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Hautes-Alpes : selon le FN, A.Poyau aurait « aidé quatre migrants à franchir la frontière »

POLITIQUE / Les porte-parole du FN des Hautes-Alpes affirment qu’une altercation aurait eu lieu entre l’élue briançonnaise et des militants frontistes à Montgenèvre.

 

- Hautes-Alpes -

 

Les accusations du FN sont assez sérieuses pour ne pas rester sans réponse. Selon Amaury Navarranne, conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et Patrick Deroin, secrétaire départemental du Front National des Hautes-Alpes, la première adjointe à la mairie de Briançon, et conseillère départementale, Aurélie Poyau aurait « aidé quatre migrants à franchir la frontière dans la nuit du 7 au 8 mars, par le col de Montgenèvre. » Une affirmation qui selon le FN proviendrait directement de l’élue briançonnaise.

 

Les faits selon le FN

Ce jeudi, à Montgenèvre, deux militants du Front National distribuaient des tracts, dénonçant « les méfaits de l'immigration massive pour les Français. » S'apercevant de cela, une voiture se serait arrêtée : « deux personnes hystériques en sortent, abreuvant d'injures nos militants surpris par un déferlement si soudain de haine », relatent Amaury Navarranne et Patrick Deroin.

Encore selon le FN,  le conducteur, « un homme », se serait avancé  « menaçant » , alors que la femme « exhibait une carte, qu'elle a brandie comme un laissez-passer supposé la mettre au-dessus des lois. Quelle n'est pas la surprise d'y découvrir le nom d'Aurélie Poyau. »  Aurélie Poyau qui aurait ajouté avoir « aidé 4 migrants à franchir la frontière dans la nuit du 7 au 8 mars, par le col de Montgenèvre. »

 

« Messieurs Jean-Marie Bernard [président du conseil départemental] et Gérard Fromm [maire de Briançon] vont être informés des agissements de leur élue », A.Navarranne et P.Deroin

 

Les faits selon Aurélie Poyau

Contactée par Alpes 1, l’élue briançonnaise ne relate pas exactement le même point de vue : « ce jour-là je suis allé rejoindre mon mari qui travaille à Montgenèvre. En revenant à notre voiture j’ai constaté que le FN avait bardé les voitures de tracts. Des tracts aux propos infâmes », relate Aurélie Poyau. Apercevant les militants en pleine distribution sur les pare-brises des voitures environnantes, l’élue décide, après avoir récolté quelques prospectus, de s’arrêter pour leur rendre. « Je suis en effet venue à leur rencontre leur dire tout le mal que je pensais de leurs actions et de leur jugement sur le sort des migrants. J’étais bien sûr en colère, mais je ne les ai par insultés. Pour autant ils se sont empressés de prendre l’immatriculation de mon véhicule. Si j’ai sorti ma carte d’élu, c’était pour leur notifier mon identité afin qu’ils ne perdent pas de temps à faire des recherches. »

Et concernant ces accusations d’aide de passage de migrants ? « C’est n’importe quoi ! oui j’ai aidé des migrants, lors de mes allées et venues à Montgenèvre. Mais non seulement ces migrants avaient déjà passé la frontière mais si je les ai fait monter dans ma voiture en plein hiver c’est pour ne pas les laisser en pleine nature dans le froid, avant de les mener directement auprès de la CRS. »

Deux versions s’affrontent donc, dans un contexte de fortes tensions sur le sujet des migrants.

 

A.Cam