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Hautes-Alpes : portrait de femmes, Natacha Boulin gendarme enquêtrice

SOCIÉTÉ / Toute cette semaine, Alpes 1 prend des accents féminins avec la semaine internationale de lutte des femmes, pour l'égalité des droits. Portrait ce vendredi de Natacha Boulin, gendarme aux Orres.

 

- Hautes-Alpes -

 

Journée internationale de lutte des femmes, pour l'égalité des droits ce jeudi. Toute la semaine, Alpes 1 vous propose de découvrir une femme d’exception dans les Alpes du Sud. Audrey Lavoué, animatrice à SuperdévoluyIsabelle Millon de la Boule Ferrée Gapençaise, Marine Gohier, agricultrice à Montmaur, jeudi Camille Maerten, chef d’entreprise à Chorges. Aujourd’hui rencontre avec Natacha Boulin Maréchal des Logis Chef à la gendarmerie d’Embrun, actuellement en poste provisoire aux Orres.  

Elle a débuté sa carrière en 2005 comme gendarme adjointe volontaire. Puis elle a intégré une école de sous-officiers à Chaumont en 2007. Elle obtient ensuite un poste de sous-officier à Barcelonnette. Elle y découvre alors le milieu de la montagne. Un milieu qui lui plait. Elle choisit donc de s’installer dans les Hautes-Alpes. Depuis 2013, Natacha Boulin est à Embrun : « Je recherchais un métier qui soit dynamique, concret et que je pensais utile aux gens ».

 

« On travaille avec des kits ADN pour les recherches sur des scènes. Pour les empreintes, ce sont des poudres », N. Boulin

 

Accueil du public, patrouilles, interventions, les missions sont variées. Natacha Boulin est gendarme enquêtrice. «  J’ai une affection particulière pour le domaine judiciaire. Ce sont les enquêtes, les recherches des auteurs d’infractions pour que les victimes soient indemnisées lorsqu’il s’agit d’atteintes aux biens et si ce sont des atteintes aux personnes pour que l’on retrouve les auteurs ».  Dans le futur, Natacha souhaite rester sur le territoire haut-alpin et intégrer une brigade de recherche. À la brigade d’Embrun, elle fait partie des cinq femmes sur un effectif de 14.

 

Un métier qui s’est ouvert tardivement aux femmes, en 1972

Les  femmes en gendarmerie étaient alors des personnels de soutien. En 1982, elles peuvent enfin aller sur le terrain. Le maréchal des Logis Chef Natacha Boulin se sent elle parfaitement intégrée. « J’ai l’impression que les femmes sont de plus en plus présentes en gendarmerie. Une femme gendarme est devenue tout à fait normale. Je pense qu’il faut savoir se rendre disponible, être dynamique et motivée, mais aussi être prête à affronter des situations difficiles ». 

La gendarmerie compte au niveau national 18 % d’effectifs féminin contre 1 % en 1983. Ce taux est de 27% dans les Hautes-Alpes, soit plus d’un quart des effectifs. Notez que pour les Alpes de Haute-Provence, elles sont trois femmes officiers, 58 sous-officiers, 29 gendarmes adjoints et deux personnels civils.

 

Le reportage d’Aurore Vallauri :

 

STOP-DISCRI, késaco ?

STOP-DISCRI est une plateforme pour lutter contre toutes les formes de discriminations et de violences. Elle est mise en place par la gendarmerie.  « Si la gendarmerie a mis en place tous les process pour garantir l'égalité hommes/femmes, elle ne peut pas contrôler les comportements de chacun. Cette plateforme est accessible à tous, militaires ou personneles civils de la gendarmerie qui peut dénoncer les faits à l'inspection générale », explique sur Alpes 1 le Colonel Damien Demetz, commandant le groupement des Hautes-Alpes.

Notez que la gendarmerie est tenue de dénoncer au Procureur de la République des faits qualifiables au plan pénal. En interne, des sanctions disciplinaires peuvent être prises pour que les faits soient pénalement répréhensibles ou non.

 

A. Vallauri