- Hautes-Alpes -
C’est une délibération inédite qui sera mise au vote ce mardi matin au sein du Conseil Départemental des Hautes-Alpes. Les élus devront délibérer sur un quota d’accueil des Mineurs Non Accompagnés. Pour rappel, ces mineurs étrangers dépendent directement de la compétence « Protection de l’enfance » du Département. Cet été, les services sociaux, alors en sous-effectifs, avaient été submergés par le nombre d’arrivées. Le président Jean-Marie Bernard veut donc fixer à l’État des limites.
Sur les 700 MNA accueillis, seuls 24 restent placés dans le département
Ils sont plus de 700 mineurs non accompagnés à être passés, depuis le début de l’année, entre les mains de l’Aide Sociale à l’Enfance, un service dépendant du Conseil Départemental.
L’ASE, qui a dû grossir ses rangs au cours du mois d’août afin d’évaluer rapidement chaque dossier, confirmer la minorité de ces jeunes, mais aussi leur situation d’isolement familial. Une fois l’évaluation terminée, et les deux critères confirmés, c’est ensuite à la justice de décider du placement final du jeune en France, selon une répartition géographique et démographique.
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Ainsi, contrairement aux idées reçues, tous les mineurs non accompagnés ne sont pas restés dans les Hautes-Alpes. Seuls 24 sont aujourd’hui totalement confiés au Département, alors que les autres ont été répartis sur d’autres secteurs de France.
« Nous n’avons pas le droit d’instaurer un quota mais les moyens sont limités », J.-M. Bernard
En attendant leur transfert, c’est au Département qu’incombe la prise en charge de ces jeunes étrangers. Ainsi, aujourd’hui, 176 places sont disponibles pour leur accueil durant leur évaluation.
Mais tout cela a un coût pour le département. « Nous effectuons un calcul sur notre capacité de traitement, qui représente 50 dossiers par semaine », explique Jean-Marie Bernard qui fera voter aux élus une limite d’accueil instaurée à 70 places, « nous n’avons pas le droit, mais nous avons des moyens limités ».