- Hautes-Alpes -
Etoile ferroviaire de Veynes : on la pensait sauvée, serait-elle à nouveau menacée ? Si la menace ne semble plus venir de l’échelon régional, les départements quant à eux seraient-ils en train de songer à laisser sur le banc des financements l’étoile ferroviaire de Veynes ? C’est ce qui semble se dessiner, alors qu’a lieu ce vendredi l’assemblée plénière de l’Isère.
"Laisser la ligne en l'état", Conseil Départemental de l'Isère
Janvier dernier : l’ancien président de la région PACA, Christian Estrosi, assurait aux Hautes-Alpes le maintien de cette connexion avec l’Isère, et l’inscription de 15 millions d’euros pour sa modernisation au contrat de plan État-Région 2015-2020. Ne pas fermer les lignes, une position que partageait également Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne-Rhône-Alpes qui a annoncé lors de sa venue à Pierrevert, en janvier 2017, 10 millions d’euros de la part de sa région sur ce sujet. « Mais cela ne suffira pas », en effet Laurent Wauquiez précisait que « l’État mais aussi la ville de Grenoble doivent participer à cet investissement. »
Mais ce vendredi, l’ordre du jour du Conseil départemental de l’Isère laisse place à l’inquiétude : on décidera si, oui ou non, l’étoile ferroviaire de Veynes fera partie des priorités de demain. Et la stratégie de développement du ferroviaire en Isère, si elle met l’accent sur la première ligne de TER de France à savoir Lyon-Grenoble, voudrait laisser la ligne de Gap « en l’état ». Cela ne veut pas dire « dégrader le réseau ferroviaire ou l’abandonner » comme le précise l’Isère, mais plutôt mettre l’accent sur la route, avec des investissements sur la modernisation des départementales 1091, 1075 et 1085.
"Cohérence et responsabilité", Jean-Marie Bernard
Un souhait partagé par les Hautes-Alpes, qui priorise le train de nuit Paris-Briançon et une vraie connexion avec Valence. « Nous mettons l’accent sur la route entre Grenoble et Gap et le Département des Hautes-Alpes appelle de ses voeux que l’axe ferroviaire entre Gap et Valence soit renforcé, afin de pérenniser le train de nuit Paris – Briançon et l’accès à la gare TGV de Valence. Ces choix font preuve d’une certaine cohérence et de responsabilité au regard des usages actuels et des besoins de la population pour se déplacer et au regard des finances départementales », explique le président Jean-Marie Bernard.