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Hautes-Alpes : menace de grève illimitée au centre médical Rhône-Azur

SANTÉ / Les accords de 1982 sont remis en question, soit la récupération d'une journée par jour férié travaillé.

 

- Hautes-Alpes -

 

Les syndicats se mobilisent au centre médical Rhône-Azur de Briançon. Un préavis de grève illimité pourrait être déposé lundi prochain, si les négociations avec la direction n’aboutissent pas cette semaine. Les syndicats dénoncent de nouvelles suppressions d’avantages sociaux, alors que des réorganisations ont déjà été menées depuis 2014.

 

Un centre créé en 1957

Ouvert à l’origine pour les malades de la tuberculose, il est désormais spécialisé dans les soins de suite et de réadaptation. Une structure de l’Assurance Maladie, à but non lucratif, qui a changé de locaux en 2015. C’est le 24 janvier 2014 que le gestionnaire, l’Ugecam-PACA, annonce que le bâtiment devenu vétuste sera délaissé au profit d’une nouvelle construction, sur le site de l’hôpital des Escartons, permettant des mutualisations dans l’organisation des services. Un bâtiment à 23 millions d’euros, composé de 90 lits d'hospitalisation complète, de 25 places d'hospitalisation de jour, 1 place de nuit. 120 personnes travaillent à Rhône-Azur.

 

Remises en question des accords de 1982

Alors que les équipes ont dû s’adapter à ce rapprochement avec l’hôpital de Briançon, avec des fiches de postes qui ont évolué, mais aussi des suppressions de postes en Pharmacie et Cuisine notamment, les changements en jeu actuellement concernent les avantages acquis par les accords de 1982. « Jusqu’à maintenant, le personnel qui travaille un jour férié, particulièrement les infirmiers, aides-soignants, les agents de service, de restauration, les veilleurs de nuit, peut récupérer ce jour travaillé », explique sur Alpes 1 Christian Harloque, délégué CFDT, secrétaire du Comité d’établissement.

En 1982, les syndicats ont même obtenu trois jours de bonification, en reconnaissance du travail réalisé. « Nous pensons que les personnels soignants souffrent déjà beaucoup, dans les organisations, par manque de personnels, par de plus en plus de patients lourds. Et maintenant, on nous demande, à nous les soignants, de faire des sacrifices ».

Dans un courrier adressé aux salariés, l’Ugecam-PACA précise que les jours fériés ne sont pas légalement des jours de repos. Trois heures de récupération seront seulement données en compensation désormais.

 

Christian Harloque, délégué CFDT, secrétaire du Comité d’établissement :