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Hautes-Alpes : un escadron de combat du 4ème RCH projeté en Centrafrique

DEFENSE / 110 militaires du 4ème Régiment de Chasseurs seront déployés dans les prochains jours en République centrafricaine pour une durée de 4 mois

Hautes-Alpes – Dans le cadre de l’opération « Sangaris », le 2ème Escadron de combat du 4ème Régiment de Chasseurs (RCH), basé à Gap, s’apprête à être déployé près de Bangui, capitale de la République centrafricaine (RCA), pays en proie à des affrontements entre communautés chrétienne et musulmane, depuis le renversement du président François Bozizé en mars 2013.

Déjà mi-janvier, une quarantaine de militaires du 4ème RCH (régiment de cavalerie blindée de la 27ème Brigade d’Infanterie de Montagne, NDLR) avait été envoyée en RCA. Cette unité opérationnelle était positionnée depuis novembre 2013 à Djibouti, pays de la Corne de l’Afrique et était rattachée au détachement militaire du 5ème Régiment Interarmes d'Outre-Mer (5ème RIAOM).

Selon nos informations, le 2ème Escadron de combat (110 militaires) du 4ème RCH doit être déployé dans les prochains jours, afin d’assurer la relève des militaires français présents aux côtés de la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique (MISCA). « Les missions que nous aurons là-bas seront, essentiellement, du contrôle de zone : à savoir ramener la sécurité et la stabilité dans les secteurs qui nous seront affectés, ce qui passe notamment par un lien avec la population. Autres missions : l’ouverture et de la protection d’itinéraires et probablement des escortes de convois », a expliqué à la radio Alpes1 le capitaine Stanislas Bied-Charreton, officier adjoint du 2ème Escadron. La mission des militaires gapençais doit durer quatre mois.

Selon le dernier point de situation du Ministère de la Défense, en date du vendredi 7 mars, environ 2.000 soldats français sont actuellement engagés dans l’opération « Sangaris », aux côtés des 6.000 hommes de la MISCA. Le 25 février dernier, le Parlement a autorisé, à une très large majorité, la prolongation au-delà de quatre mois de l'opération militaire française en Centrafrique. « Nos efforts ont commencé à porter leurs fruits. L'embrasement généralisé qui menaçait a été évité », avait alors expliqué le Premier Ministre Jean-Marc Ayrault.

Le secrétaire général des Nations unies, M. Ban Ki-moon, a appelé dernièrement à une mobilisation de la communauté internationale. La force européenne doit compter, à terme, environ 500 militaires, dont environ un tiers de Français. Des élections doivent être organisées en Centrafrique d’ici février 2015.

Lancée le 5 décembre 2013 par François Hollande, l’opération « Sangaris » « vise à rétablir une sécurité minimale en République Centrafricaine et à faciliter la montée en puissance de la MISCA, ainsi que son déploiement opérationnel », rappelle le Ministère de la Défense.