Visé par Union pour Gap, Christophe Pierrel sort de son silence

Visé par Union pour Gap, Christophe Pierrel sort de son silence

POLITIQUE / Le groupe « Union pour Gap » a annoncé « suspendre toute forme de discussion » avec « Ambitions pour Gap », pour les municipales 2026, pointant le « rapprochement d’un de leurs élus avec la droite régionale ». Le visé : Christophe Pierrel, il réagit. « Un mensonge répété mille fois ne devient pas une vérité »

 

-Hautes-Alpes-

Certains la pensaient plus sage, d’autres l’imaginaient plus large, quand les derniers estimaient qu’elle ne referait pas les mêmes erreurs qu’en 2020. Mais six ans plus tard, force est de constater que la gauche gapençaise déroule un tapis rouge pour le maire en place et candidat à sa succession, Roger Didier.

 

De « Diversion » à l’aversion

Tout démarre un soir de novembre 2024, la gauche se réunit dans un établissement de Gap : « Diversion ». Un nom prémonitoire car des divergences, il y en aura. Autour de la table, les groupes d’opposition « Gap Autrement », « Territoire Ecologie et Solidarité » et « Ambitions pour Gap » et les partis d’Europe Ecologie les Verts, le Parti Socialiste, la France Insoumise et le Parti Communiste.

D’une rencontre pour se mettre en file indienne à la veille des municipales, cela aboutira à la déclaration de candidature du conseiller municipal et communautaire, Elie Cordier, en tant que tête de liste du groupe « Union pour Gap ». Une union sur fond de désaccord puisque La France Insoumise et Ambitions pour Gap refusent de s’y mettre et d’adouber le candidat. Sa méthode heurte, « on travaille d’abord sur un projet, puis une équipe puis une tête de liste », expliquait en décembre dernier sur Alpes 1 Charlotte Kuentz.

Depuis, le contact semble être compliqué à rétablir. « Ambitions pour Gap » reproche à « Union pour Gap » sa méthode mais aurait proposé plusieurs rencontres, restées sans réponses. Un silence qualifié de « manque de volonté de véritable rassemblement pour les Gapençais et les Gapençaises ».

 

Union pour Gap veut-elle vraiment l’union ?

De discussions entre les deux groupes, il n’y en aura plus. Elie Cordier et « Union pour Gap » n’en veulent plus, « nous suspendons dès ce jour toute forme de discussion ou de négociation avec ce groupe » reprochant à « Ambitions pour Gap » de manquer de clarté.

Un nom revient alors sur le terrain politique : celui de Christophe Pierrel. Un nom pas clairement identifié puisque le groupe pointe « un de leurs élus » qui se serait « rapproché de Renaud Muselier et de la droite marseillaise. Nous leur avons demandé de clarifier leur périmètre politique ».

En novembre dernier, Christophe Pierrel avait participé à un débat organisé par « Une génération pour Marseille » et son président Romain Simmarano, directeur de cabinet du président de la région Renaud Muselier. Le débat portait sur le volet écoles du plan Marseille en grand. Un plan bien connu par Christophe Pierrel, puisqu’il était directeur général adjoint chargé du plan écoles à la Ville.

« Je ne suis pas le sujet et ce n’est pas parce que je participe à un débat que je fais la campagne de Renaud Muselier ou de la droite », lance Christophe Pierrel, joint par la rédaction d’Alpes 1. Depuis plusieurs années très discret auprès des médias locaux, mais aussi au sein de l’hémicycle municipal puisqu’il n’y est plus présent depuis décembre 2021, la colère semble l’avoir convaincu à s’exprimer. 

« Un mensonge répété 1.000 fois ne devient pas une vérité. Nous sommes en démocratie, pas dans un régime bolchévique », poursuit le Gapençais, expliquant avoir proposé à Elie Cordier de se rencontrer, demande restée sans réponses. 

 

« Ce sont les mêmes qui, en 2020, ont fait échouer le rassemblement de la gauche », C. Pierrel

 

Avancer son nom comme argument pour refuser les discussions entre les deux groupes est, selon lui, « fallacieux. Ils ne veulent pas d’union », réagit le conseiller municipal. « Si on fait l’exégèse de l’intégralité des personnes engagées en politique, il y a de la matière surtout chez eux. Mais a-t-on vraiment envie de rentrer dans ce jeu ? », se demande Christophe Pierrel. L’envie de s’expliquer et donner quelques exemples est là, mais la volonté de parler projet est plus forte…

C. Cava Michard