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"Mon honnêteté sera démontrée lors du verdict"

"Mon honnêteté sera démontrée lors du verdict"
© Conseil Départemental 05

POLITIQUE / En introduction de l’assemblée plénière du Conseil Départemental des Hautes-Alpes, Jean-Marie Bernard, le président, est revenu sur son procès la semaine dernière pour détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et favoritisme

 

-Hautes-Alpes-

C’est avec la voix quelque peu tremblante et le ton grave que Jean-Marie Bernard a ouvert l’assemblée plénière du Conseil Départemental des Hautes-Alpes ce mardi. Le président est revenu, dès les premières minutes, sur les accusations qui l’ont conduit, le 4 décembre dernier, à comparaitre devant le tribunal correctionnel de Lyon. Il lui est reproché des faits de détournement de fonds publics, prise illégale d’intérêts et favoritisme. 

 

« Qu’est ce que j’en retiens ? Qu’il n’y a aucune matière qui soit de nature à remettre en question ma probité »

 

Aidé de ses fiches de note, Jean-Marie Bernard est revenu sur les quatre marchés publics qui laissent aujourd’hui planer le doute de la justice, quatre marchés passés en 2019 sur la location longue durée de véhicules de fonction et de service, l’achat de prestation d’un géomètre dans le chantier du Pas de l’Ours, l’achat d’un tracteur agricole et d’une étrave à neige.

« Qu’est-ce que je retiens de cette audience ? Qu’il n’y a dans ces éléments aucune matière qui soit de nature à remettre en question ma probité », a lancé le président du Département haut-alpin.

Selon lui, l’ensemble de ces achats et locations ont servi « le Département et ses services ». Quant aux marchés, « ils ont fait l’objet d’un examen de la commission d’appel d’offres », rappelant que son avocat, Maitre Neveu, a demandé la relaxe. 

 

Centre de  gestion, Jean-Marie Bernard parle d’une « erreur collective »

Le parquet reproche également à l’élu du favoritisme avec des indemnités versées aux deux co-directrices du Centre de gestion. « La démonstration a été faite qu’une erreur collective a été commise sur la manière de les indemniser pour leur temps de travail supplémentaire ». Erreur collective… une façon d’interroger le fait que seul Jean-Marie Bernard comparait aujourd’hui pour ces décisions.

« J’ai toutes les raisons de penser que mon honnêteté sera démontrée lors du verdict, et que mon innocence sera prouvée. Si tel n’était pas le cas, je continuerai à la clamer haut et fort en tout lieu et en toute circonstance », a conclu le président. 

C. Cava Michard