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Alpes de Haute-Provence : A51, deux hommes jugés pour l’incendie d’un local au péage de la Brillanne

JUSTICE / Les faits se seraient déroulés dans la nuit du 8 au 9 février dernier.

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Deux hommes soupçonnés d’avoir incendié des palettes devant un local au péage de La Brillanne étaient à la barre ce mardi au tribunal de grande instance de Digne-les-Bains. Les faits se seraient déroulés le 9 février dernier aux alentours d’une heure du matin.

Le premier prévenu, Mickaël aurait jeté à plusieurs reprises de l’essence sur les palettes qui ont dégradé la cabine de péage et sa caméra. Essence qui aurait été fournie par son complice présumé Benjamin. La société Escota s’est portée partie civile. Dans le box des prévenus, Mickaël est revenu sur les faits en regardant fixement la présidente du tribunal. S’il ne conteste pas ce qui lui est reproché, il estime que son alcoolémie a fait « déraper » la situation. Le maçon intérimaire a en effet été arrêté avec 0,64mg d’alcool par litre d’air expiré. « J’ai fait une connerie », admet-il.

Tout comme Benjamin, Mickaël ne se considère pas comme un gilet jaune. Le procureur a néanmoins rappelé qu’il s’est déjà rendu à Paris pour manifester au sein du mouvement fluo qu’il a qualifié de « trop pacifiste » auprès des enquêteurs. Mickaël a déclaré : « Au plus je travaille, au moins je m’en sors ».

 

Des prévenus déjà connus des services de justice

Benjamin, l’air un peu plus penaud, a affirmé qu’il aurait à plusieurs reprises tenté de dissuader son comparse d’aller jusqu’au bout de son acte. Les deux hommes ne se connaissaient pas avant les faits, ils auraient fait connaissance pendant une soirée organisée la veille des faits présumés. Mais tous deux ont déjà été condamnés pour des faits de violences et de conduite en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants.

Les paroles cinglantes du procureur résonnent dans la salle d’audience. Il estime que les deux prévenus ont utilisé la grogne des gilets jaunes « comme prétexte pour s’octroyer le droit de faire n’importe quoi ». Le parquet a requis un an d’emprisonnement dont six mois avec sursis pour Mickaël et 7 mois de prison avec sursis et 210 heures de travaux d’intérêt général pour Benjamin. Le montant des réparations du local incendié est estimé entre 10 et 20.000 euros.

Finalement, Mickaël a été condamné à 16 mois de prison dont 4 fermes tandis que Benjamin s’en sort avec 12 mois de prison avec sursis et ses heures de travaux d’intérêt général. À l’annonce de sa peine, Mickaël semble désemparé et n’hésite pas à couper la présidente du tribunal pendant qu’elle détaille la décision de justice. Les deux hommes ont dix jours pour faire appel.

 

H. Sarracanie