- Alpes de Haute-Provence -
Nouveau pied de nez signé Ginet dans cette campagne pour les législatives, des 11 et 18 juin prochain, sur la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence. Le président Les Républicains dans le département, a finalement su profiter de la candidature divers droite du conseiller départemental (LR), Jean-Claude Castel, à travers les désaccords qui opposent le maire de Corbières à son binôme au département, sur le canton de Manosque-3, l’UDI Clotilde Berki.
On savait Clotilde Berki, en désaccord avec Jean-Claude Castel, concernant son choix de maintenir sa candidature pour les législatives face au candidat investi par Les Républicains, Sébastien Ginet, considérant que la division était « le meilleur moyen de tout perdre. » C’est aujourd’hui un nouveau cap que vient de franchir l’élue centriste, et qui isolera encore un peu plus le maire de Corbières dans sa campagne, en prenant la suppléance de Sébastien Ginet.
Un moyen de prendre des voix sur le sud du département peu acquis à Sébastien Ginet
Si dans le nord de la circonscription, Sébastien Ginet sait qu’il peut compter sur le soutien et le poids politique de Daniel Spagnou pour sa campagne, jusqu’à ce jour, plus au sud, son ancrage devait faire face à une double opposition. Celle bien sûr portée par Jean-Claude Castel, mais aussi par le président de la DLVA et maire de Manosque, Bernard Jeamet-Peralta, peu enclin à soutenir un Sébastien Ginet « pas le mieux placé pour gagner. »
Un manque de soutien que balaye d’un revers de la manche le candidat aux législatives, « Bernard Jeanmet a été clair avec moi, son choix pour l’élection consiste à définir un ordre de préférence : Christophe Castaner en premier, moi en second et Jean-Claude Castel en dernier (…) par cette attitude il rejoint la posture d’un François Bayrou qui préfère soutenir le candidat de la gauche plutôt que celui de sa famille politique », déplore sur Alpes 1, Sébastien Ginet.
Une analyse qui se heurte tout de même à une autre réalité, le maire de Manosque a parrainé pour les présidentielles François Fillon et non Emmanuel Macron. Confirmant ainsi que le problème n’est pas le programme de la droite, ni le candidat Fillon, mais la personnalité de Sébastien Ginet.
En savoir plus >>> L'invité d'Au Bout de l'Actu : "Sébastien Ginet n'est pas le mieux placé pour gagner", B. Jeanmet-Peralta
Au-delà, en s’unissant avec Clotilde Berki, qui avait été investie par l’UDI pour cette campagne, Sébastien Ginet signe un double coup politique. Il isole un peu plus au sein du département Jean-Claude Castel tout en concluant un accord qui lui permet de mettre en place sur le Sud un relais porté par un centre acquis à sa cause pour la victoire de l’alternance. Car outre Clotilde Berki, Sébastien Ginet, sait qu’il peut également compter sur l’appui d’un autre conseiller départemental centriste élu sur Manosque, Jacques Brès. Un moyen également de recentrer son image, en réponse à la candidature, En Marche, du député sortant, Christophe Castaner.