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Alpes de Haute-Provence : projet d'un centre d'enfouissement à Château-Arnoux, 4ème report décidé

ENVIRONNEMENT / Le préfet des Alpes de Haute-Provence a décidé d'un report d'un an dans ce dossier d'un CET aux Parrines. Mettant en avant que les besoins avancés par le Département en matière de déchets ménagers sont supérieurs aux besoins

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Un an de plus pour analyser et affiner le projet d’un CET, un Centre d’Enfouissement Technique sur le site des Parrines à Château-Arnoux Saint-Auban. Ce n’est toujours pas un refus total, comme le demandait le maire Patrick Martellini, mais c’est une petite victoire pour les opposants, l’État reconnaissant que la création de ce CET n’était pas justifié.

Le report était à moitié annoncé fin janvier par le préfet des Alpes de Haute-Provence (retrouvez l'article ici). La chose est désormais officialisée. La décision quant à l’exploitation d’un Centre d’Enfouissement de déchets ménagers non dangereux sur le site des Parrines à Château-Arnoux Saint-Auban est donc repoussée d’un an. C’est le quatrième report dans ce dossier. Un projet porté depuis 1999 par le département des Alpes de Haute-Provence et son SYDEVOM, le Syndicat Mixte Départemental d’Élimination et de Valorisation des Ordures Ménagères. Un centre sur plus de 9 hectares, avec 36.000 tonnes stockées durant 11 ans, puis 58.000 tonnes pendant 19 ans et qui rencontre une vive opposition, notamment de la part du maire de Château-Arnoux Saint-Auban, Patrick Martellini, mais aussi dans les rangs de la majorité départementale, comme par exemple la conseillère départementale du canton Sandrine Cosserat.

 

Une décision qui satisfait le maire de Château-Arnoux Saint-Auban, Patrick Martellini :

 

Quelles sont les motivations avancées par le préfet Bernard Guérin ?

 

"L’insuffisance des mesures deréduction du risque d’attractivité aviaire du site proposées"

 

Tout d’abord le risque aviaire, avec des oiseaux attirés par ce centre et mettant à mal l’exercice de l’aérodrome situé à proximité. La Direction Générale de l’Aviation Civile a d’ailleurs rendu un avis défavorable le  17 février dernier, pointant des mesures insuffisantes pour réduire le risque d’attractivité aviaire.

 

"L’évaluation des besoins en matière de traitement des déchets non dangereux ne justifie pas la création de nouvelle capacité de traitement dans les proportions demandées par le pétitionnaire"

 

Mais point non des moindres : selon la préfecture des Alpes de Haute-Provence, les besoins en matière de traitements des déchets avancés sont supérieurs. La demande du SYDEVOM porte sur 36.000 tonnes, alors qu’avec la loi NOTRe, la loi sur la transition énergétique, le Grenelle II, les quantités ne pourraient atteindre que les 9.000 tonnes, ce qui selon Bernard Guérin « ne justice pas la création de nouvelle capacité de traitement ».

 

"Il y a lieu, avant de statuer sur la demande, de connaître la décision de la collectivité du Conseil Régional"

 

Enfin, il convient également dans ce dossier que le Conseil Régional PACA statue, car la compétence des traitements ménagers lui revient. Il doit d’ailleurs proposé un schéma régional.