Alpes de Haute-Provence : conseillère départementale de gauche, S.Cosserat s’engage pour la primaire de la droite et du centre

POLITIQUE / Élue de la majorité (PS) au Conseil départemental et élue avec le soutien d’EELV à la mairie de Volonne, Sandrine Cosserat s’engage pour la primaire de la droite derrière Nathalie Kosciusko-Morizet. Incompatible ? Les explications de l’élue ici :

 

-Alpes de Haute-Provence-

Si pour certains candidats de gauche à la présidentielle de 2017, comme Arnaud Montebourg, « on ne réforme pas la gauche en allant voter à la primaire de la droite », pour la conseillère départementale de Château-Arnoux-Saint-Auban et maire de Volonne, Sandrine Cosserat, la question ne se pose pas en ces termes.

Du côté des électeurs, selon les dernières études sur les intentions de vote, entre 10% et 16% des électeurs de gauche se déclarent prêts à participer à la primaire de la droite, soit de 260.000 à 560.000 personnes selon les estimations, sur les 2,6 millions à 3,5 millions de votants qui devraient se déplacer pour cette primaire.

 

Élue de gauche, incompatible avec un vote à la primaire de la droite et du centre ?

Avec une barrière censée être infranchissable pour tout électeur ne partageant pas les valeurs des partis de droite et du centre : « la charte de l'alternance ». C’est un document qui doit être signé par tous les électeurs à la primaire souhaitant participer au vote du candidat de droite les 20 et 27 novembre 2016.

 

Que dit la charte ?

« Le candidat à la Présidence de la République soutenu par le parti Les Républicains en vue de l’élection présidentielle de 2017 est désigné à l’occasion d’une primaire ouverte à l’ensemble des citoyens partageant les valeurs républicaines de la droite et du centre et s’engageant pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France. »

Une tournure assez large dans laquelle s’est engouffrée Sandrine Cosserat, qui n’y voit aucune incompatibilité : « Il faut avant tout partager les valeurs républicaines de la droite et du centre et ce sont les mêmes que celles de la gauche. Ces valeurs républicaines sont absolues, elles n’appartiennent ni à la droite ni à la gauche. » Ce que tente de sous-entendre l’élue,  c’est qu’il n’est pas inscrit que l’électeur doit explicitement adhérer à un programme global ou à une idéologie de droite.

Mais dans ce texte une phrase engage également pour l’avenir : « je m’engage pour l’alternance afin de réussir le redressement de la France ». Un élément de langage bien pris en compte par celle qui avait voté « pour un candidat qui n'était pas le mien » et que se dit donc prête à envisager cette possibilité en fonction de qui sera le candidat de la gauche.

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Un vote à droite et pour une candidate, Nathalie Kosciusko-Morizet : « une évidence. »

Une évidence qui se traduit, pour une élue qui fut soutenue par EELV, avant d’être élue sous l’étiquette Divers Gauche, par son travail de ministre pour le Grenelle de l’Environnement. «Elle m’inspire et j’invite chacun à lire son programme et comprendre les projets qu’elle porte (…) Il y a des gens brillants de partout et je souhaite lui donner de la force, elle incarne la modernité et le courage à droite. »

Mais si la conseillère départementale a déjà choisi sa candidate pour la primaire de la droite, rien n’est moins évident à gauche. Si le nom de Manuel Valls pourrait résonner, elle n’exclut pas de soutenir le moment venu un autre candidat. Lequel ? « Pour le moment je ne souhaite pas m’avancer. » Plus facile donc dans l’immédiat de choisir publiquement un candidat de droite que de gauche…

 

Sandrine Cosserat sur Alpes 1 :