Alpes de Haute-Provence : une trentaine de demandeurs d’asile attendus sur Oraison

SOCIÉTÉ / La préfecture des Alpes de Haute-Provence a demandé la mise en place de logements d’accueil sur la commune d’Oraison, un accueil qui devrait se faire d’ici fin 2016, début 2017.

(Photo : Ville d'Oraison, P.Duvet)

 

-Alpes de Haute-Provence-

Parmi les communes des Alpes du Sud mises à contribution pour l’accueil de réfugiés venus de Calais, c’est aujourd’hui au tour de la commune d’Oraison de répondre à la demande de la préfecture des Alpes de Haute-Provence.

Ainsi, une trentaine d’hommes demandeurs d’asile devraient s’installer dans la commune d'ici à la fin 2016, début 2017. « À cette heure je n’ai aucune date précise de la part des autorités », précise le maire (UDI) Michel Vittenet. Une arrivée qui sera possible lorsque des logements seront « opérationnels et adaptés. » Des demandeurs d’asile qui seront dans la commune pour une durée de 6 mois à un an, « le temps que leur demande d’asile soient examinées. » À l’issue de cet examen, ils seront soit reconduits à la frontière soit autorisés à rester sur le territoire français.

 

Un sujet débattu lors du conseil municipal ce jeudi

« J’ai souhaité associer l’ensemble du conseil municipal sur ce sujet, afin que chacun puisse s’exprimer, tout en sachant que nous n’avons aucun pouvoir sur la question, le préfet est seul décisionnaire », précise le maire. « De mon côté, je n’oublie pas la situation que vivent ces personnes et les atrocités qu’ils fuient, je suis un humaniste et je n’oublie pas le rôle que doit tenir la France en tant que terre d’asile », justifie Michel Vittenet, fustigeant au passage la position du FN qui « agite les peurs tout en étant constamment dans une posture de complot. »

Pour autant au sein même de la majorité, la question se pose quant à l’intégration d’un groupe d’hommes. Pour certains le choix d’accueillir des familles aurait été plus facile. « Nous sommes près de 5.900 dans la commune et je ne crois pas que l’arrivée de 30 hommes soit de nature à déstabiliser tout un village », pondère le maire, même s’il entend ces inquiétudes « qui sont légitimes. »

 

Quels logements à Oraison ?

Souhaitant couper court aux rumeurs, le maire insiste sur le fait que « les logements sociaux qui seront réalisés ne seront pas destinés aux demandeurs d’asile. » Alors la solution pourrait venir de logements inoccupés. « Dans ce cas l’État pourrait réquisitionner des logements inoccupés. »

Enfin, Michel Vittenet est confiant quant à l’accompagnement qui sera proposé de la part de l’État, « deux personnes devraient être à leurs côtés pour les aider dans leurs démarches avec un travail en partenariat avec des associations. » En revanche pas de possibilités d’un partenariat avec le maire pour des travaux d’intérêt commun, « tant que leurs situations ne sont pas régularisées, c’est impossible pour la mairie », précise encore le maire.

Michel Vittenet sur Alpes 1 :