- Alpes du Sud -
La biodiversité, c’est un peu le Facebook du règne vivant. Car n’y voyez pas là la somme de la diversité animale, ce n’est pas la quantité qui compte même si on s’alarme beaucoup sur la disparition de certaines espèces, mais ce sont les liens entre les espèces qui intéressent. Elles ne sont pas des entités indépendantes les unes les autres, « il y a par exemple des liens entre les fleurs qui apparaissent et le butinage des insectes. On a souvent l’image de l’importance des abeilles domestiques pour la pollinisation, mais les mouches, les papillons ou les punaises, toute cette diversité est utile à la diversité des plantes », explique Pierre Rigaux, naturaliste dans les Alpes du Sud. L’écologue sort aujourd’hui dans les librairies « Ma Campagne » aux éditions « Belin », il était l’invité du « 8 :30 ». Son livre se veut être une clé d’entrée pour « comprendre les liens entre la faune ou la flore dites ordinaires et pourtant si surprenantes, et les grands enjeux de protection de la biodiversité ».
« Les espèces liées au milieu agricole vont mal », P. Rigaux
Dans le constat tiré par le naturaliste, les espèces liées au milieu agricole vont mal « contrairement au milieu forestier. Par exemple, les oiseaux chanteurs des haies, les amphibiens des zones humides, les hirondelles sont en déclin ».
Rigaux, naturaliste ou non ?
Selon certains, Pierre Rigaux n’est pas naturaliste car il ne ferait pas partie d’une liste officielle. « Naturaliste ne correspond pas à un diplôme ou à une fonction, c’est un métier, un travail », explique ce diplômé en biologie.