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Le 8:30 avec Philippe de Meester

Le 8:30 avec Philippe de Meester

SANTÉ / Philippe de Meester, directeur général de l’Agence Régionale de Santé PACA, était l’invité du 8 : 30

 

- Région Sud Provence-Alpes Côte d'Azur -

 

« Le procès que l’on me fait de vouloir fermer à tout prix les urgences de Sisteron, ce sont des bêtises » : le message de Philippe de Meester est clair. Le directeur général de l’ARS PACA était l’invité ce mercredi du « 8 :30 » d’Alpes 1.

 

Des pistes lancées pour Sisteron, mais pas effectives dans l’immédiat

Alors que les mobilisations se succèdent chaque lundi soir depuis le mois de juillet pour demander la réouverture des urgences de Sisteron la nuit, le responsable explique à nouveau les raisons qui ont conduit à cette décision « temporaire ». « Il y a un grave problème de médecins urgentistes, c’est un problème général, mais les difficultés sont plus aigues dans les petits effectifs », poursuit-il. Une pénurie qui est donc bien présente, « je ne peux pas créer d’un coup de baguette magique des médecins urgentistes, car nous avons des manques de médecins et des choix qui ne s’orientent pas prioritairement vers la spécialité urgence ».

 

« Il y a des pistes mais je ne veux pas donner de faux espoirs », P. de Meester

 

Sisteron est donc touché, alors qu’un congé maladie a été déposé. « Mais il y a un médecin du SMUR qui intervient sur le terrain ou à l’hôpital la nuit », insiste Philippe de Meester. L’ARS est donc toujours en recherche active, « je ne désespère pas, des pistes sont lancées mais elles ne seront pas effectives tout de suite ». Pas d’annonces donc, pour le moment, « car je ne veux pas donner de faux espoirs ».

Quant à la proposition qui a été faite de mutualiser les centres 15 des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence pour libérer deux médecins urgentistes, « compte tenu de la faible activité la nuit sur les départements, faire travailler ensemble les deux centres permet d’économiser du temps médical ».

 

Embrun : pas de suppression de lits mais un déménagement

Autre fronde dans le milieu de la santé des Alpes du Sud : le centre hospitalier d’Embrun, dont 15 lits d’Unité de Soins Longue Durée, destinés aux personnes âgées de plus de 60 ans, déménageront au sein de l’EHPAD Lou Village « car les locaux sont vétustes et dangereux ». Quant au personnel, il déménagera lui aussi dans la structure.

La Nice des Alpes accueillera t-elle un jour un scanner ? Ce n’est pas à l’ordre du jour, alors même que Chantal Eyméoud, maire de la commune le demande depuis des années. « Pour avoir un scanner, il faut avoir des radiologues et des manipulateurs. D’autre part, il faudrait envisager un partenariat entre public et privé, car le niveau d’activité de l’hôpital ne justifierait pas un scanner pour un hôpital seul ».

 

C. Cava Michard