- Région Provence-Alpes Côte d'Azur -
« Clarté, visibilité, lisibilité », Renaud Muselier fixe le cap de la Région Provence-Alpes-Côte-d’Azur pour cette année 2018. Un président qui était face à la presse ce jeudi afin de présenter ses vœux au métier, et qui a dû davantage répondre aux questions des affaires sur la succession à la mairie de Marseille qu’aux sujets véritablement régionaux. « Je n’ai pas de problème avec Jean-Claude Gaudin mais j’ai un problème majeur avec le maire de Marseille », a-t-il lancé avant de souligner qu’il comptait bien exercer son mandat de président de Région « jusqu’en 2021 ». Le message est clair : la succession à la municipalité phocéenne n’est pas dans ses projets.
Je ne supporte plus d’entendre que si #Marseille va mal c’est parce que c’est Marseille! Notre ville a un potentiel unique avec une grande histoire et un bel avenir devant elle. Il faut bâtir un projet et une équipe. J’ai les 2 mais je ne suis pas candidat à la Mairie je le redis pic.twitter.com/m0ThWdd60S
— Renaud Muselier (@RenaudMuselier) January 25, 2018
« Arrêter l’hémorragie financière »
Un président de l’hémicycle qui, plusieurs fois, a souligné des comptes régionaux en redressement : « nous avons hérité de la région la plus mal gérée avec 2,4 milliards d’euros, un montant multiplié par quatre pendant le précédent mandat, les impôts les plus élevés, des services publics défaillants ». Le numéro 1 régional n’hésite pas à parler d’un « pouvoir politique qui a été abandonné, une collectivité qui servait de banques aux autres. Nous lui avons redonné du poids politique et en deux ans, nous avons redressé la barre ».
« Qui fait tout ne fait rien », R. Muselier
Pour expliquer que la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur se recentrera désormais sur ses compétences obligatoires, Renaud Muselier reprend la formule déjà usitée entre les murs du Conseil Régional, « qui fait tout ne fait rien. On redonne un sens, il faut faire comprendre à quoi sert la Région auprès des associations, des mairies… ». Une politique qu’il veut désormais centrée sur les 3 E : économie, emploi et environnement. « Nous avons une vision à 20 ans et des résultats à 3 ans », souligne le président de la région, en avançant son plan « Une Cop d’avance ».
La région réfléchit à une éco-taxe régionale
Un plan articulé autour de cinq axes et se déclinant autour de 100 initiatives : une région neutre en carbone d’ici 2050, la réduction de 25 % des émissions de gaz à effet de serre issus des transports d’ici 2021, un investissement massif dans les énergies renouvelables, une politique industrielle de croissance verte autour d’emplois durables et non délocalisables, le développement des circuits courts et du réseau de transports en commun avec une taxe sur les poids lourds en transit sur le territoire régional, « une taxe poids lourds polluants. Nous voulons être le moteur des accords de Paris », explique le président.