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Région PACA : R.Muselier installe une crèche de noël au sein de l’hôtel de région et assume

POLITIQUE / À trois semaines de Noël, le président LR de région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier crée la polémique en installant pour la 1ère fois dans le hall de l'Hôtel de la région, une crèche provençale géante.

 

- Région PACA -

 

Quand Renaud Muselier installe une crèche géante dans le hall du Conseil régional Provence-Alpes-Côte d'Azur, celui-ci assume son choix : « la Provence c’est le pays des santons. C’est notre histoire, notre culture et notre identité. » Une décision qui selon le président de région « fait l’unanimité au sein de ma majorité. » Une installation au passage applaudi par l’opposition FN, qui « en avait fait la demande l’an dernier. »

 

« Jamais je ne cèderai à l’injonction de certains qui veulent gommer notre culture et notre identité », R.Muselier.

 

Une décision qui va pourtant à l'encontre des récente décisions de justice.

En Auvergne-Rhône-Alpes, le président de région (LR) Laurent Wauquiez, avait vu l'installation de sa crèche jugée illégale l'an dernier. Décidant cette année de contourner l'interdiction il a installé cette semaine une « exposition sur l'art des santonniers » avec cinq scènes de la Nativité, autour d'un immense sapin, dans le hall d'entrée de son Hôtel de Région.

Autre exemple, le 10 novembre dernier, le Conseil d’État avait également retoqué la crèche du maire de Béziers Robert Ménard, après trois ans de procédure judiciaire.

 

Que dit la loi ?

Le droit applicable aux crèches dans les bâtiments publics a été dicté en novembre 2016 par le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, qui autorise ces installations sous de strictes conditions jugeant notamment une crèche. Contacté par Public Sénat, le rapporteur général de l’Observatoire de la Laïcité, Nicolas Cadène, rappelle que les administrations publiques « ne doivent pas marquer leur adhésion à un culte en particulier. » L’article 28 de la loi de séparation des Églises et de l’État stipule en effet qu’il est interdit « d’élever » un « emblème religieux (…) en quelque emplacement public que ce soit. »