-Région PACA-

« Il n’est plus un secret que les rapports entre la majorité et notre groupe sont pour le moins compliqués, au point que des ordres sont donnés afin que les élus LR ne saluent pas les élus FN ». Le ton était donné ce mardi par la chef de file du FN au conseil régional Paca, Marion Maréchal-Le Pen lors de la présentation de son bilan face aux  six premiers mois de la présidence régionale de Christian Estrosi, l'accusant d'être « beaucoup dans la communication, dans l'enfumage. »

« Des cas emblématiques de promesses électorales non tenues »

Les transports : parmi les promesses « enterrées » relevées par l’élue « la promesse des 50% de gares TER équipées d'ici juin 2016, en portiques de sécurité. »  « Aujourd'hui cette promesse, dont nous avions annoncé qu'elle était excessivement coûteuse et techniquement irréalisable, s'est transformée en une vague opération d'expérimentation bidon », a critiqué Marion Maréchal-Le Pen. Dénonçant une seule gare équipée, celle des Arcs (Var) « l’une des moins fréquentées de la région. »

L’emploi : autre promesse non tenue, « les 25 000 emplois non pourvus » prévus initialement pour fin juin.  « Nous n’avons à ce sujet aucune information mais au vue des moyens de la région je doute que cela soit possible » a déploré la députée de Vaucluse.

L’économie : selon Marion Maréchal-Le Pen, le budget porté pour l’action économique « est en baisse de 12% », avec comme seul levier « le résultat décevant » du guichet unique destiné à faciliter les démarches administratives des TPE/PME qui s'est limité selon elle à la seule création d'un « numéro vert. »

Autre calcul effectué par le FN, la dette de la région, qui selon elle a « augmenté de 200 millions d’euros depuis l’année dernière. » Le tout sans que le budget de fonctionnement n’ait tenu ses promesses d’économie, (25% de baisse étaient annoncés par le président de la région lors de son élection), pire puisque selon ses observations « le budget de fonctionnement a augmenté de 2,5%. »

La Conférence régionale consultative : « le plus grand scandale symbolique »

Marion Maréchal-Le Pen a vivement dénoncé « le plus grand scandale symbolique de ces six derniers mois » que constitue l'instauration de Conférence régionale consultative, affirmant qu'avec cette assemblée consultative Christian Estrosi « tentait de contourner le suffrage universel. » « Imaginez si François Hollande avait créé une Assemblée nationale parallèle où il avait mis en place tous les tristes perdant aux législatives (…) le tout au frais du contribuable », ironise-t-elle enfin.