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Région : les Alpes françaises accueilleront le Monde en 2030 !

Région : les Alpes françaises accueilleront le Monde en 2030 !

SPORTS / La candidature des Alpes françaises aux Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver 2030 a été retenue par le Comité International Olympique mais sous conditions

 

- Région - 

« Sous réserve des conditions fixées par la session du CIO, le Comité international olympique a l’honneur d’annoncer que les 26èmes Jeux Olympiques d’hiver sont attribués aux Alpes françaises », une déclaration de Thomas Bach, président du CIO, suivie de cris de joie de la délégation française et d’applaudissements. Les Alpes françaises accueilleront le Monde en 2030 ! Le Comité International Olympique a validé ce mercredi matin la candidature des régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône Alpes pour accueillir d’ici 6 ans les Jeux Olympiques et Paralympiques d’hiver. La quatrième fois dans l’histoire française après Chamonix en 1924, Grenoble en 1968 et Albertville en 1992. On se souvient également que la France avait porté une candidature, celle d’Annecy en 2018 qui n’avait pas retenu les votes du CIO. 

 

Une attribution « sous conditions »

Le CIO a dit « oui » aux Jeux Olympiques mais en émettant des réserves. Compte tenu de la situation politique française, avec l’absence de gouvernement depuis les élections législatives anticipées, les garanties financières, qui doivent être signées par le Premier ministre, n’ont pu l’être. Thomas Bach, le président du CIO, avait déjà prévenu la France en début de semaine en expliquant qu’il s’agirait d’une attribution des Jeux Olympiques et Paralympiques « mais sous conditions ». Il a rappelé ce message ce mercredi, « pour ce qui est de la livraison et du succès de ce projet, nous faisons pleinement confiance à nos amis français. Mais nous avons aussi la responsabilité de garantir la livraison de ces Jeux Olympiques. La commission exécutive est arrivée à la conclusion selon laquelle la meilleure des solutions serait des élections conditionnelles ».
 

Emmanuel Macron veut promulguer une loi olympique pour garantir la livraison des Jeux

Pour convaincre le CIO, il aura fallu l’implication jusqu’au bout du chef de l’État. C’est Emmanuel Macron qui a clôturé la candidature des Alpes françaises, expliquant un accord avec les deux régions Provence-Alpes-Côte d’Azur et Auvergne-Rhône-Alpes, « cet accord est le reflet du travail collectif qui a mené cette candidature. Je vous confirme mon engagement total et celui de la nation française ». Le chef de l’État demandera alors au prochain Premier ministre « d’inclure cette garantie mais aussi de promulguer une loi olympique » afin de livrer ces Jeux. « Nous sommes fiers de porter cette candidature des Alpes françaises pour les Jeux 2030 ».

 

"Ce seront les Jeux les plus verts et les moins onéreux", R. Muselier, président de la région SUD

 

Des jeux qui seront « sobres, sans dépenses extravagantes, sans besoin d’investissements excessifs, ce seront les jeux les moins chers possibles » a martelé de son côté Renaud Muselier, le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Une candidature qui répond selon lui à une question centrale pour les prochaines décennies, « peut on organiser des jeux d’hiver ? Oui, nous allons montrer comment et pourquoi avec des jeux exemplaires. Pratiquer la montagne autrement ne veut pas dire ne plus la pratiquer du tout ».

Le numéro 1 régional appuie sur une candidature qui se veut être réaliste face au dérèglement climatique, « ils seront les plus verts, les moins onéreux. Ce seront des jeux qui changent la vie des gens, surtout ceux qui restent après les Jeux. Ce sont notamment des avancées pour le désenclavement de nos vallées avec une offre ferroviaire repensée, de futurs logements saisonniers, nous transformons également un ancien fort militaire de Briançon en village olympique ».

 

Des « conditions » qui maintiennent l'espoir chez NO JO 

Du côté des opposants à ces jeux, le collectif NO JO. Pour un de ses membres, Stéphane Passeron, la validation de la candidature "sous conditions" notamment financières change la donne dans la possible réalisation de ces jeux.  

 

"Elle n'est pas prête d'arriver (ndlr la caution financière de l'État) car cela doit être signé par le Premier ministre. Pour l'instant nous n'avons pas de gouvernement. Et s'il y a un Premier ministre, il ne sera pas forcément favorable" S. Passeron

 

L'opposant aux jeux promet de ne rien lâcher et de faire "ce qu'il faut pour que l'Assemblée nationale n'aille pas dans le sens que préconise Emmanuel Macron."

 

Les Hautes-Alpes renouent avec les anneaux olympiques

Après la candidature non retenue de Pelvoux aux Jeux d'hiver 2018, le département haut-alpin ne sera pas en reste pour ces Jeux 2030 puisque des compétitions vont se tenir dans le nord à Briançon et Montgenèvre. Pour cette candidature, les Alpes françaises ont misé sur 95 % de sites déjà existants, et une édition articulée autour de quatre pôles : Savoie, Haute-Savoie, Alpes-Maritimes et Hautes-Alpes.

 

"Un moment historique" mais aussi "un long chemin", J.M Bernard, Président du Département des Hautes-Alpes

 

Le Président du Département, Jean-Marie Bernard y voit justement un moment historique pour les Hautes-Alpes. « Une annonce qui n’en reste pas moins que le début d’un long chemin » souligne-t-il au micro d’Alpes 1.

 

Arnaud Murgia y voit une opportunité pour le développement du territoire

Serre-Chevalier et Montgenèvre devraient recevoir les épreuves de ski freestyle et de snowboard. Quant à la commune de Briançon, son Fort des Têtes sera transformé en village olympique. 1.200 athlètes y seront accueillis. Pour Arnaud Murgia, maire de la commune et Président de la Communauté de Communes du Briançonnais, ces Jeux « feront entrer Briançon et les Hautes-Alpes par la grande porte ». Il y voit « une opportunité » pour le développement du territoire même si de grands chantiers s’annoncent.

Avec 26 compétitions, les Hautes-Alpes recevront près du tiers des épreuves de l’olympiade.

 

Les Alpes de Haute-Provence espèrent être de la fête malgré tout

Le département ne va pas accueillir d'épreuves pendant ces futurs jeux : aucune n'est prévue sur le territoire bas-alpin. En revanche, la présidente du département, Éliane Barreille, qui est satisfaite de voir les jeux dans les Alpes, ne veut pas que son territoire soit oublié le temps des jeux. Elle compte bien accueillir les athlètes en préparation.

 

"Nous sommes en train de travailler sur un centre de préparation pour les athlètes au Sauze et sur la fusion des stations de Pra Loup et La Foux d’Allos", É. Barreille

 

La présidente du département "ne doute pas" de la mobilisation de son territoire pour cette mission.

C. Cava Michard / N. Dalbera / A. Vallauri