- Alpes-du-Sud -
C’est l’heure de la soutenance ce mardi 21 septembre pour la candidature des Alpes au JO 2030… Face au Comité international olympique des représentants politiques : la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra, Renaud Muselier et Laurent Wauquiez les présidents de régions SUD Provence-Alpes-Côte d'Azur et Auvergne-Rhône-Alpes. Côté sportif, Martin Fourcade quintuple champion olympique de biathlon et Marie Bochet, octuple championne paralympique de ski seront aussi présents. Ensemble, ils auront 45 minutes pour convaincre le jury du CIO de la pertinence du projet français. Un projet qui ne fait pas l'unanimité derrière lui.
Vers un projet sous estimé financièrement ?
D’abord sur l’aspect financier. 1,5 milliard d’euros, grâce aux infrastructures existantes, c’est ce qui est annoncé pour ces JO 2030. C’est loin derrière les 5 milliards de dollars de Vancouver en 2010. C’est même infiniment peu par rapport aux 50 milliards de dollars des JO 2014 de Sotchi. Pour Wladimir Andreff, professeur émérite d’économie à l’université Paris-Sorbonne, ce montant présenté au Comité international olympique, c’est peu. Cela s’explique surtout par un mécanisme d’enchères particulier aux JO.
« Lorsqu’une ville ou pays se présente pour accueillir les Jeux Olympiques, il surestime les avantages et il sous-estime les coûts. De cette manière, le vainqueur pendant sept ans augmente petit à petit son ardoise jusqu’à en moyenne doubler son budget annoncé initialement. 3 milliards, c’est ce que pourrait coûter la candidature des Alpes »
Un accélérateur de projets
3 milliards seraient donc le minimum. Mais d’un autre côté, les JO, cela rapporte pour les territoires qui les accueillent. Pour un euro investi, selon Wladimir Andreff, c’est entre 1,20€ et 1,60€ récupéré. Les Jeux sont aussi un motif pour améliorer des infrastructures sur le long terme. Par exemple, du côté de Briançon, le maire Arnaud Murgia voit cette compétition comme un véritable tremplin pour des infrastructures de mobilité. Il ne souhaite pas pour autant remettre sur la table le chaînon manquant de l’autoroute A51 entre Grenoble et Gap.
« Le travail immédiat sera deux projets : le désenclavement ferroviaire de Briançon et le désenclavement routier. Il ne faut pas ressortir des cartons le projet d’autoroute. Ce n’est plus à l'ordre du jour. Mais on peut améliorer et fluidifier l’infrastructure existante »