- Alpes du Sud -
Alors que les chiffres étaient quelque peu à la baisse lors des dernières mobilisations, cette neuvième journée de grève interprofessionnelle contre la réforme des retraites a retrouvé ce jeudi matin des couleurs à Gap. Entre 3.100 et 5.000 personnes sont descendues dans la rue à l’image des manifestations du 19 et du 31 janvier dernier. Après un rassemblement de quelques lycéens devant le lycée Dominique Villars et un blocage partiel de la préfecture des Hautes-Alpes qui a été le point de départ du cortège, ce dernier a rejoint dans le calme, à l’exception de quelques palettes brûlées, le rond-point du Cèdre où la foule s’est progressivement dispersée même si certains y ont poursuivi le rassemblement jusqu’en début d’après-midi. C’est à l’issue de cette action sociale qu’un certain nombre d’enseignants du collège Fontreyne, soutenu par Sud Education 05, ont décidé de reconduire la grève ce vendredi et de se réunir dès 7h30 devant les grilles de l’établissement gapençais. Une contestation qui transpire également au sein de l’Éducation Nationale par le blocus du lycée d’Altitude de Briançon jusqu’à 14h afin de rejoindre le cortège qui partait à 14h30 de la sous-préfecture. Composé de 1.800 manifestants, il a débuté son parcours avec 1h30 de retard mais une colère sans faille en direction du Président de la République.
Une contestation dignoise aux chiffres bien différents selon les syndicats et la police
Eux, ils ont commencé en temps et en heure. Ce sont les 2.900 personnes selon les autorités et les 8.000 selon les syndicats qui ont participé à la manifestation de Digne les Bains. Des chiffres tellement éloignés qui ne permettent guère d’évaluer la tendance du mouvement sur la cité-préfecture bas-alpine qui a toujours été la ville la plus mobilisée des Alpes du Sud.
Finalement, Barcelonnette était le théâtre de la deuxième manifestation de la matinée où entre 200 et 300 opposants à la reforme se sont rassemblés, ce qui est un chiffre relativement important par rapport à la population de la vallée de l’Ubaye.
C.Lourenço
