- Alpes du Sud -
Emmanuel Macron réélu Président de la République. Les Français ont rendu leur verdict ce dimanche à l’occasion du second tour de l’élection présidentielle. Dans un remake de 2017, le président sortant l’a remporté avec 58,5% face à Marine Le Pen qui a récolté 41,45% des suffrages exprimés. Une première pour un président sortant de la Vème République hors cohabitation. Malgré cette victoire, l’abstention a été ironiquement bien présente avec 28,01% des inscrits dans les listes électorales, soit 2,57 points de plus qu’en 2017. Dans les Alpes du Sud, l’écart s’est resserré en cinq ans avec un département remporté par chacun des deux candidats : les Hautes-Alpes pour Emmanuel Macron et les Alpes de Haute-Provence pour Marine Le Pen.
Une vraie percée bas-alpine de Marine Le Pen
À l’instar du premier tour, Marine Le Pen est arrivée en tête dans les Alpes de Haute-Provence avec 51,45% des voix contre 48,55% pour Emmanuel Macron. Un revirement total en comparaison avec 2017 qui avait vu une large victoire du candidat de la République en Marche : 58,46% contre 41,54%. En allant un peu plus dans le détail, on constate une vraie différence entre les grandes communes bas-alpines et les plus petites localités. En effet, le Président de la République est sorti vainqueur à Digne les Bains (52,77%), Manosque (56,40%), Barcelonnette (57,11%) et Forcalquier (59,71%), le fief du fidèle député en marche Christophe Castaner.
Ce soir, les Français renouvellent leur confiance en @EmmanuelMacron !
— Christophe Castaner (@CCastaner) April 24, 2022
Dans ce moment historique, soyons à la hauteur de la tâche : pour continuer la transformation de notre pays, dans l’unité.
Pour ensemble, construire une nouvelle époque française et européenne. pic.twitter.com/V5QgSflq2e
Surprise par contre à Sisteron car même si le maire Daniel Spagnou avait appelé à la réélection d’Emmanuel Macron dès le premier tour, ses administrés ont placé en tête la candidate du Rassemblement National (51,64%). Alors que Revest Saint-Martin a été la commune la plus abstentionniste des Alpes de Haute-Provence (36,14%), la décision de ne pas se rendre aux bureaux de vote a été partagé par 24,91% des inscrits contre 23,13% en 2017.
Une victoire haut-alpine sans contestation d'Emmanuel Macron mais moins nette qu'en 2017
Même constat dans les Hautes-Alpes où l’abstention a suivi la même tendance. C’est en effet une hausse de 1.39 point en passant de 22,65% à 24,04%. Pour ceux qui ont décidé d’aller voter ce dimanche, le choix d’Emmanuel Macron a été privilégié en recueillant 55,06% des voix face aux 44,95% de Marine Le Pen. Un deuxième succès de suite dans les Hautes-Alpes au second tour pour le chef de l’État même si l’écart s’est clairement réduit avec près de 9 points en moins en 5 ans.
Soulagement & joie de l’instant ! 💃🎉 #Presidentielles2022 https://t.co/XkG8jKj2se
— Joël Giraud (@JoelGiraud05) April 24, 2022
Que ce soit à Gap (58,89%), Briançon (60,73%), Embrun (61,45%), Saint Bonnet en Champsaur (60,78%) ou L’Argentière la Bessée (58,42%) cher au cœur du ministre Joël Giraud, le président réélu l’a emporté avec notamment une domination quasi-totale sur le nord du département. Cervières (51,49%) est en effet la seule commune du Briançonnais à avoir préféré Marine Le Pen. Ça a également été le cas à Laragne-Montéglin (56,87%) à l’instar du premier tour et à Tallard (54,85%) en contradiction avec le choix de l’ancien maire et actuel sénateur des Hautes-Alpes, Jean-Michel Arnaud. Notez finalement que Eourres a donné ses faveurs à Emmanuel Macron mais avec une énorme abstention (39,22%). Des administrés qui ont boudé les isoloirs après avoir plebiscité Jean-Luc Mélenchon au premier tour avec 91,03% et aucune voix à Marine Le Pen.
La bataille des législatives est déja lancée !
Les élections présidentielles sont à peine terminées qu’une nouvelle campagne électorale s’est très rapidement ouverte avec en point de mire : les législatives les 12 et 19 juin prochains. Une désignation de nos futurs députés qui semble bien plus excitante que d’habitude avec une gauche autour de Jean-Luc Mélenchon et une extrême-droite qui appellent déjà au rassemblement pour ne pas offrir une majorité présidentielle à l’Assemblée Nationale.
C.Lourenço