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Alpes du Sud : la vente de chiens et chats en animalerie bientôt interdite, une bonne nouvelle pour les associations

SOCIÉTÉ / « Mauvaise socialisation », « sevrage trop précoce » sont notamment pointés du doigt

 

- Alpes du Sud -

 

Le bien-être animal au cœur d’un texte voté par l’Assemblée nationale la semaine dernière. Dans le cadre de l’examen de la proposition de loi contre la maltraitance animale, les députés ont adopté un amendement qui prévoit d’interdire les ventes de chiens et de chats en animalerie.

 

Une bonne nouvelle pour les associations de protection animale

Mais elles espèrent qu’il s’agit là d’un premier pas et que d’autres dispositions dans ce sens seront prises. Sur les Hautes-Alpes, une association pour venir en aide aux chiens vient de voir le jour. Dog Rescue 05, c’est son nom. Ces animaux sont récupérés dans des fourrières ou des refuges du sud de la France, puis rapatriés sur les Hautes-Alpes. Ils sont soignés, stérilisés, identifiés si besoin puis placés en famille d’accueil ou à l’adoption. Car comme le constate Stéphane Bumat, membre de l’association, de trop nombreux chiens se retrouvent sans maitre, « les gens prennent des animaux de manière inconsidérée et se rendent compte que ce n’est pas compatible avec leur quotidien ».

 

« Mauvaise socialisation », « sevrage trop précoce » pointés du doigt

L’amendement de l’Assemblée Nationale souhaite l’interdiction de la vente des chiens et des chats dans les animaleries. Ce qui est notamment pointé du doigt, c’est le « sevrage trop précoce des chiots et des chats » mais aussi la « mauvaise socialisation de ces animaux ». Un constat que tire Michelle Javelle présidente du refuge AUDACCE dans la vallée de l’Ubaye. Des chiens adultes ont déjà été récupérés par l’association après avoir été achetés bébés dans des animaleries.

 

« Quand un chien reste des semaines derrière une vitre, dans un espace restreint, c’est quelque chose que nous estimions très répréhensible », M. Javelle

 

Même son de cloche de Romain Bertrand gérant des animaleries Top Animal à Manosque et Peipin. Il se dit favorable à cette interdiction préférant que le lien se fasse directement entre éleveur et animalerie, « les ventes de chiens et de chats, comme à l’époque, avec de grosses cages vitrées, je pense qu’il faut l’interdire car c’est dépassé. Cela ne correspond plus à ce que recherchent les clients ». Notez que le texte doit encore être voté par le Sénat. Il pourrait entrer en vigueur en 2024.

 

Le reportage d’Aurore Vallauri :

A. Vallauri