Alpes du Sud : les remontées mécaniques resteront fermées

TOURISME / Le Conseil d'État a tranché après le référé liberté déposé par plusieurs collectivités territoriales

 

- Alpes du Sud - 

 

Stations de ski : les remontées mécaniques resteront fermées au public. Décision du Conseil d’État ce vendredi matin. Un référé liberté avait en effet été déposé par plusieurs collectivités territoriales en France, dont la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et les Conseils Départementaux des Hautes-Alpes et des Alpes de Haute-Provence, pour suspendre cette mesure. Le juge des référés a rejeté cette demande. S’il retient en effet des conséquences économiques « importantes » pour les territoires où se pratiquent les sports d’hiver, le Conseil d’État estime également que l’épidémie de COVID-19 créé une « forte pression sur le système de santé, notamment dans ces régions ». La mesure prise par le gouvernement ne porte pas une « atteinte grave et manifestement illégale à la liberté d’entreprendre » selon le juge, comme l’avançaient les territoires. « Je respecte cette décision mais c’est une très grande déception pour moi et pour tous les acteurs de la montagne », réagit René Massette, président du Conseil départemental des Alpes de Haute-Provence.

Un décret publié samedi dernier permettait par contre le fonctionnement des remontées mécaniques pour les licenciés à la Fédération Française de ski, les professionnels et les athlètes de haut niveau.

 

Les acteurs de la montagne ont une perspective d'ouverture : le 7 janvier 2021

Dans le même temps, le Premier ministre Jean Castex a rencontré ce vendredi matin les élus et les professionnels de la montagne avec l’annonce d’une date très attendue. Si les conditions sanitaires le permettent, les remontées mécaniques pourront être à nouveau mises en route le 7 janvier prochain. Un plan de soutien de 400 millions d'euros a également été annoncé pour venir en aide au secteur. « Des dispositifs d’accompagnement qui semblent à la hauteur » selon Renaud Muselier, président de la Région Provence Alpes Côte d’Azur alors que pour Patrick Ricou, président de l’Agence de Développement des Hautes Alpes, « ce plan ne compensera pas les 120 millions d'euros de manque à gagner dans les Hautes-Alpes, mais il devrait permettre à nos saisonniers, entreprises et collectivités de faire face, de tenir bon ».

C. Cava Michard / C.Lourenço