- Alpes du Sud -

Dans la nuit de ce samedi 24 à ce dimanche 25 octobre, nous passons à l'heure d'hiver. À trois heures du matin, il faudra donc reculer sa montre d'une heure, et il sera à nouveau deux heures. Evoquée depuis quelques années, la suppression du changement d’heure est un marronnier au niveau européen qui devrait perdurer.

En vigueur depuis près de 50 ans dans l'Union européenne, le changement d'heure est une mesure qui n’a jamais convaincu. Instauré en 1976 en France, ce système était censé faire face à la flambée des prix de l’énergie en gagnant une heure d’ensoleillement à la suite des premiers chocs pétroliers des années 1970. L’harmonisation de cette mesure se fait progressivement au niveau européen jusqu’en 2001 où une directive décide que le passage à l'heure d'hiver se fait désormais le dernier week-end d'octobre, et le passage à l'heure d'été le dernier week-end de mars.

Une mesure qui fait débat sur le plan européen

Cependant, plusieurs états comme l’Espagne ou l'Allemagne ne voient plus l’intérêt de cette politique sur le plan économique. En février 2018, le Parlement européen décide d'interroger les citoyens de l'Union sur le sujet. Leur verdict est sans appel : sur les 4,6 millions d'internautes qui répondent au questionnaire en ligne, 80% d'entre eux se prononcent pour la fin du changement d'heure. La Commission propose d'abolir ce système au printemps 2021 mais un nouveau problème apparait : la directive doit être approuvée par le Parlement européen mais aussi par le Conseil des Ministres, qui rassemble les représentants des différents États membres de l'UE. Aujourd’hui, les divisions perdurent et la crise du Covid ne favorise pas la mise en place d’un consensus à cette question qui ne devrait pas être à nouveau débattue avant 2022.

Notez qu’après ce weekend, le passage à l’heure d’été se fera le 28 mars 2021.

C.Lourenço