Alpes du Sud : les politiques sont-ils allergiques aux alternatives à la voiture ?

TRANSPORT / Alors que les municipales se profilent, l'association Mobil'Idées fixe rendez-vous aux candidats... avec des diagnostics dans les Alpes du Sud qui mettent peu en avant le vélo ou les autres modes de transport verts

 

- Alpes du Sud - 

 

Les modes de déplacement doux ont la cote chez les usagers, mais pas encore chez les politiques. Pour exemple, le vélo ne représente que 3 % des modes de déplacement dans le pays. Le Gouvernement a donc dans les cartons un plan vélo, qui prévoit notamment 400 euros d’indemnité de transport par an pour récompenser les salariés qui délaissent leurs véhicules polluants pour se rendre au travail. « Pour les employés dans le public, ce sera 200 euros obligatoires qui leur seront versés. Mais pour les employeurs privés, il n’y a aucune obligation, aucune contrainte », regrette Simon Vitorge, salarié au sein de l’association Mobil’Idées. Ce dernier se félicite néanmoins qu’il y ait « enfin un plan vélo, avec de l’argent mis sur la table. Même si ce n’est que 50 millions d’euros par an alors que nous réclamions au moins 200 millions ». Un plan vélo trop « made in Paris » pour l’association car ces aides ne seront pas cumulables avec d’autres, comme le remboursement de sa carte d’abonnement à des transports publics, « sauf que dans des départements de montagne comme les nôtres, on prend le vélo et le train ou le bus. Plusieurs modes sont employés ». Des modes de transports qui sont bien souvent mis en parallèle par les politiques, « mais jamais ensemble. Soit on parle de vélo, soit on parle de train ».

 

Mobil’Idées donne rendez-vous pour les municipales

Avec ses ateliers participatifs partout dans les Alpes du Sud, l’association dresse un diagnostic de la mobilité douce, et le soumet volontiers aux candidats pour les municipales. De futurs édiles qui auront fort à faire, alors que les chantiers sur les routes doivent obligatoirement prévoir un aménagement en piste cyclable « ce qui n’est pas souvent le cas. Et les politiques oublient que le vélo n’est pas un loisir mais un véritable mode de transports ». L’association Mobil’Idées fixe d’ailleurs ce mercredi soir rendez-vous pour les citoyens intéressés par le plan vélo au sein de son local, à Gap, dès 19h. Retrouvez l'entretien dans son intégralité de Simon Vitorge, au micro de Cyrielle Michard, dans Le Supplément en suivant ce lien

 

C. Michard