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Alpes du Sud : démission de Nicolas Hulot, les réactions des élus

POLITIQUE / Le ministre de la Transition écologique et solidaire en a fait l'annonce ce mardi et engendre la déception des députés des Alpes du Sud.

 

- Alpes du Sud -

 

« Je ne veux plus me mentir », Nicolas Hulot a annoncé ce mardi, sur France Inter, qu'il démissionnait de son poste de ministre de la Transition écologique et solidaire.

 

« Si j'avais prévenu Édouard Philippe et Emmanuel Macron de ma démission, ils m'en auraient peut-être dissuadé », Nicolas Hulot.

 

« Est-ce que nous avons commencé à réduire l'utilisation de pesticides ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à enrayer l'érosion de la biodiversité ? La réponse est non. Est-ce que nous avons commencé à nous mettre en situation d'arrêter l'artificialisation des sols ? La réponse est non » annonçant dans la foulée sa démission.

 

 

« Avec Nicolas Hulot, nous avons obtenu de grandes avancées »

Le patron de la République en Marche et secrétaire d'État auprès du Premier ministre Christophe Castaner a critiqué à demi-mot le ministre démissionnaire en affirmant que les effets de la politique « n'étaient pas toujours immédiats. » « La politique se mesure sur le long terme : ses effets ne sont pas toujours immédiats. Mais rien n'arrêtera notre exigence pour l'environnement », a affirmé sur Twitter Christophe Castaner.

 

« Il part à sa manière, libre. C'est pour cette liberté que le président lui avait demandé de s'engager avec nous », Christophe Castaner.

 

Une critique mais aussi un soutien : « avec Nicolas Hulot, nous avons obtenu de grandes avancées. Grâce à son travail, notre gouvernement peut être fier d'avoir un bilan écologique à la hauteur des enjeux », a ajouté le ministre.

 

« Plus utile dedans que dehors »

Saluant la collaboration entre le ministre de la Transition écologique et solidaire et la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, le président (LR) de l’exécutif régional, Renaud Muselier, « regrette la décision de Nicolas Hulot de quitter le gouvernement, car on est toujours plus utile dedans que dehors. L’urgence d’agir pour l’environnement demeure ! »

 

Un regret « personnel » et « politique »

Pour Pascale Boyer, députée (LREM) de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, c’est tout d’abord le regret qui l’emporte « personnellement et politiquement. » L’élue qui à travers cette démission souhaite en garder le meilleur : « je souhaite d'abord saluer le bilan de Nicolas Hulot ». En un an, « avec lui nous avons interdit l'exploitation des hydrocarbures, voté une loi progressiste sur l'alimentation, renoncé au projet de Notre Dame des Landes. » Un ex-ministre qui selon Pascale Boyer aura permis « à la conscience écologique des Français de faire un pas de géant : sur les pesticides, sur l'artificialisation des sols, sur la lutte contre les changements climatiques. »

 

« Son départ sonne comme un cri d'alarme pour le gouvernement et la majorité présidentielle : poursuivre la transition écologique et solidaire avec méthode et détermination. » Pascale Boyer

 

Une décision sous le coup de l’émotion ?

C’est ce qu’estime le député (LREM) de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud. « Quand on est Ministre il faut garder la tête froide et se concentrer sur les grands objectifs de politique publique que l’on porte.  Les enjeux de politique environnementale sont trop importants pour se livrer à ce genre de démission coup de tête », estime, sur Alpes 1, le parlementaire. 

 

Nicolas Hulot, « un homme libre »

La déception l’emporte également pour la députée (LREM) de la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry. « Je suis persuadée que le volet écologique est une exigence dans la politique d’aujourd’hui, et Nicolas Hulot incarnait cette exigence. Je respecte cette décision d’un homme libre. »

 

Vers un éveil sur l'urgence environnementale ?

Chef de file de l’opposition gapençaise et candidat aux municipales de 2020, Christophe Pierrel espère à travers cette démission voir les consciences s’éveiller.

 

 

A.Cam