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Alpes du Sud : Loi asile et immigration adoptée, comment ont voté vos élus ?

POLITIQUE / Le projet de loi asile immigration a été adopté dimanche soir en première lecture à l'Assemblée nationale. Sur les 312 membres de La République En Marche, 197 députés ont voté pour, 14 se sont abstenus et un a voté contre.

 

- Alpes du Sud -

 

Il aura fallu sept jours d'examen et de tensions pour que le projet de loi asile et immigration soit adopté dimanche soir à l'Assemblée nationale. Un texte qui a obtenu en première lecture, 228 voix pour, 139 contre, 24 en abstention, 1 contre et, plus surprenant, 184 élus non présents lors du vote. Pour le gouvernement, l’enjeu était de savoir combien d’élus de la majorité, passeraient de la contestation à l’opposition, comme l’avait annoncé la députée des Alpes de Haute-Provence, Delphine Bagarry.

 

Plus de 60 heures de débats, un millier d'amendements examinés

Et parmi les mesures adoptées, celle du député (LREM) de la 2ème circonscription des Hautes-Alpes, Joël Giraud, concernant les « non-admissions » sur le territoire national. Instaurées en 2015, celles-ci portaient un flou « dangereux tant pour les forces de l’ordre que pour la dignité des migrants », et se voient désormais encadrées tant sur le plan de la zone géographique d’interpellation, qui ne pourra excéder 10 kms par rapport à la frontière, que sur « l’attention particulière qui devra être apportée aux personnes vulnérables, notamment aux mineurs y compris accompagnés. »

Le député qui a voté en faveur de la loi salue également l’aménagement du délit de solidarité instauré en 2012 et très contesté, qui comporte désormais « des dérogations mettant à l’abri les aidants, y compris lorsqu’ils transportent des personnes dont la santé ou l’intégrité physique est en jeu », précise Joël Giraud.

Un vote pour, partagé également par la députée (LREM) de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes, Pascale Boyer.

 

« Ces dispositions sont contraires à ma conscience, à mon engagement idéologique. »

Mais pas au point de voter contre, comme l’avait laissé entendre, Delphine Bagarry, députée (LREM) de la 1ère circonscription des Alpes de Haute-Provence. Justifiant une abstention plutôt qu’un vote contre qui « serait à contre-emploi, il signifierait la fin de l’échange avec notre groupe et nous sortirait de facto du dialogue qui s’établira au sein de la majorité lors de la seconde lecture du texte. » L’élue annonce par ailleurs toujours « partager les orientations politiques générales, et parce que je veux continuer à y porter une parole constructive, à nourrir, avec d’autres, les débats. »

Une opposition modérée au texte pour l’élue bas-alpine, qui salue tout de même « les avancées du projet de loi, les mesures sur réunification familiale ou la volonté de diminuer les délais d’instruction de la procédure de demande d’asile. Je salue également la volonté du gouvernement de revoir les procédures d’intégration, pour qu’elles soient plus efficaces. »

Une position qu’aurait pu porter également Emmanuelle Fontaine-Domezeil, députée (LREM) de la 2ème circonscription des Alpes de Haute-Provence, si celle-ci avait pris part au scrutin. Justifiant son absence par « l'heure tardive du vote dimanche dans la nuit. »  Un défaut lors du vote, mais la reconnaissance d’« avancées substantielles, mettant fin au délit de solidarité ou encore les dispositions favorisant le regroupement familial. » L’une des mesures qui rencontre le plus de soutien de l’élue est également « la possibilité de travailler au bout de 6 mois pour les demandeurs d'asile, mettant fin à l'oisiveté forcée dans laquelle ils étaient contraints et nous aurons encore à travailler au cours des 4 prochaines années à améliorer encore l'intégration. »

C'est maintenant au Sénat de prendre la suite en juin, où la majorité de droite a déjà promis de « l'amender considérablement ».

 

A.Cam