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Alpes du Sud : fin de vie, 156 députés appellent à revoir la loi en 2018

POLITIQUE / Alors que les états généraux de la bioéthique ont démarré en janvier, des députés de tous bords, dont Emmanuel Fontaine-Domeizel et Joël Giraud, font pression pour qu’une nouvelle loi soit votée sans attendre la fin du mandat.

 

- Alpes du Sud -

 

Dans une tribune publiée dans Le Monde, datée du 28 février 2018, 156 députés dont 122 LREM demandent une nouvelle loi sur la fin de vie. L'objet : « donner aux malades en fin de vie la libre disposition de leur corps. » Une tribune à laquelle se sont joints les députés LREM des Alpes de Haute-Provence, Emmanuel Fontaine-Domeizel et des Hautes-Alpes Joël Giraud. Un sujet de société sur lequel le député haut-alpin se penche depuis 2009 et qu’il avait décrit comme un regret à travers un acte manqué du quinquennat Hollande.

Une tribune à l’initiative du député Jean-Louis Touraine, qui avait déjà déposé à l’Assemblée nationale, en septembre 2017,  une loi sur la fin de vie, co-signée Joël Giraud.

Sur le même sujet >>> Hautes-Alpes : J.Giraud souhaite relancer le débat sur l'euthanasie et la fin de vie dans la dignité

 

Deux ans après, la loi Leonetti-Claeys n’a rien réglé

Une loi votée le 2 février 2016, qui élargit les possibilités de cessation de l’acharnement thérapeutique, mais oblige toujours des Français à se rendre en Belgique où l’euthanasie est légalisée. Car si la loi autorise la « sédation profonde et continue » jusqu’au décès, recouvrant l’administration de substances antidouleurs qui vont servir à endormir le patient en diminuant, voire, en supprimant les souffrances, celle-ci ne permet pas l’injection de produits provoquant immédiatement la mort.

 

« Il n’est plus raisonnable d’attendre davantage, d’observer sans réagir les souffrances physiques et psychiques de nombre de ces Français. »

 

Légiférer avant la fin du mandat

« Il n'est plus raisonnable d'attendre davantage, d'observer sans réagir les souffrances physiques et psychiques de nombre de ces Français, de compter les affaires judiciaires qui se multiplient mais n'aboutissent à rien, car on ne peut pas condamner la compassion et la solidarité », notent les signataires. Des élus qui constatent que l'aide à mourir s'obtient déjà dans les hôpitaux français auprès de médecins « courageux », citant des chiffres de l'Ined estimant à 2.000 à 4.000 le nombre de personnes en phase terminale choisissant leur mort chaque année.

 

« Le choix de la personne doit pouvoir être respecté »

Les députés insistent sur le fait que lorsque le choix de mourir est fait librement, « éclairé, soumis à nulle contrainte ou dépression, exprimé de façon réitérée, et que des médecins ont confirmé l'impasse thérapeutique », celui-ci doit être respecté. Réservant aux médecins la possibilité d'exercer leur « clause de conscience » et de refuser d'exercer dans ce cadre.  

Notez que cette tribune arrive alors que les états généraux de la bioéthique ont démarré en janvier. Un débat auquel chacun peut participer en un cliquant ici.

 

A.Cam