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Alpes du Sud : les députés votent pour des prélèvements de loup plus faciles

AGRICULTURE / Les députés ont dénoncé une espèce protégée par la Convention de Berne, une protection trop stricte, qui n’est plus adaptée aux réalités du pastoralisme en montagne.

 

- Alpes du Sud -

 

Contre toute attente, les députés ont voté un amendement ce mercredi, pour faciliter les tirs de prélèvement du loup. Alors que l’examen de l’acte 2 de Loi Montagne est en cours, les élus de l’Assemblée Nationale veulent que « les moyens de lutte contre les grands prédateurs d'animaux d'élevage » soient adaptés aux territoires de montagnes. En clair, le loup doit devenir « persona non grata » là où le pastoralisme est assurément en danger.

Les tirs de prélèvement doivent être plus facilement autorisés incitent les députés de tous bords politiques. « Les loups se sont reproduits de manière massive. Les espèces à protéger, ce sont les brebis et non plus les loups. Le loup massacre le pastoralisme », a soutenu devant l’Assemblée la députée PS des Hautes-Alpes Karine Berger.

Pour Joel Giraud, député PRG des Hautes-Alpes, « c'est une façon d'accompagner notre demande de révision de la convention de Berne, que la Ministre Ségolène Royal a demandé à l'Europe, comme cela existe dans d'autres pays comme l’Espagne et, au nom de la survie de l'élevage ». Joel Giraud qui se félicite du vote de cet amendement.

 

Contre l’avis du gouvernement

Les députés ont dénoncé une espèce protégée par la Convention de Berne, une protection trop stricte, qui n’est plus adaptée aux réalités du pastoralisme en montagne. Un chiffre a permis d’argumenter : 9.000, le nombres de bêtes tuées par le loup en 2015.

Le ministre de l'Aménagement du Territoire, Jean-Michel Baylet, a tenté de plaider en faveur de la politique actuelle, saluant sa collègue Ministre de l’Écologie, Ségolène Royal, qui a relevé de 12 à 36 le nombre de loups pouvant être prélevés chaque année. Il y a tout juste un mois, lors de sa visite dans l'Ubaye, la Secrétaire d'État en charge de la biodiversité, Barbara Pompili, avait annoncé la mise en place de nouvelels études concernant le canidé : l'une sociologique et l'autre scientifique.