Alpes du Sud : Législatives 2017, les fillonistes estiment que les investitures n’ont pas de caractère définitif

POLITIQUE / Désaccords et remise en questions des investitures aux législatives de 2017, les fillonistes Henriette Martinez et Pascal Antiq y vont de leurs critiques.

 

- Alpes du Sud -

Que ce soit dans les Hautes-Alpes ou dans les Alpes de Haute-Provence, la légitimité des investitures accordées par la Commission Nationale d’Investiture (CNI) fait réagir toutes les sensibilités chez Les Républicains. C’est aujourd’hui aux soutiens de François Fillon, candidat à la primaire de la droite en vue des Présidentielles de 2017, de faire entendre leurs voix.

 

Investitures de la CNI  : « des propositions, pas des choix définitifs »

Premier à suivre le point de vue du candidat à la prochaine présidentielle, le vice-président de la communauté d’agglomération de Manosque (DLVA) et responsable du comité de soutien de François Fillon dans les Alpes de Haute-Provence, Pascal Antiq ; lui-même candidat à l’investiture sur la 1ère circonscription et battu par Sébastien Ginet. Il fait siennes les paroles de son candidat, « il n’y a pas d’investitures qui ont été décidées (…) la commission d’investiture ne décide pas, elle propose des investitures qui seront ratifiées par un conseil national qui aura lieu après la primaire de novembre. » Appuyant au passage la promesse de François Fillon de remettre en question les investitures « en fonction de l’efficacité électorale et en fonction de critères éthiques », s’il était élu lors de la primaire.

 

 

« Jamais les investitures ne sont données de façon définitive un an à l’avance »

Le regard n’est pas moins critique de la part de l’ex-présidente de l’UMP, et fidèle de François Fillon, Henriette Martinez. Actuelle maire de Laragne-Montéglin, l’élue rappelle par son expérience, deux fois renouvelée députée des Hautes-Alpes, que « les investitures sont un parcours compliqué, et elles ne sont jamais données de façon ferme et définitive un an avant l’élection (…) En 2012 elles avaient été données après les Présidentielles. » L’ex-députée souhaite également que les investitures définitives soient données après les primaires, notamment parce que « les accords entre les partis peuvent évoluer et la parole des territoires, parfois pas entendue en premier lieu, peut être entendue à terme remettant en question les situations. »

Une critique globale, que précise Henriette Martinez dans le cas des Hautes-Alpes : « la CNI s’est réunie un peu précipitamment en ce qui concerne la 1ère circonscription - remportée par Corinne Chanfray. Ndlr-  il y avait plusieurs candidatures, et je considère que chacune d’entres elles n’a pas été étudiée à fond. » Plus grave pour l’élue, « donner des investitures avant même les primaires, cela n’a pas de sens et cela contribue à décrédibiliser les partis politiques qui n’ont vraiment pas besoin de ça (…) je crois que nous aurions dû donner l’exemple de la démocratie interne, ça n’a pas été le cas et je le regrette. »

 

Accords à venir avec l’UDI, un danger pour Arnaud Murgia ?

Le président de Les Républicains dans les Hautes-Alpes, et candidat investi sur le 2ème circonscription, Arnaud Murgia doit « rester très vigilant (…) il ne faut jamais faire cocorico sur une pré-investiture. » Se rappelant, là encore, de  son propre parcours politique, « il m’est arrivé qu’une pré-investiture me soit donnée et soit remise en question après. »

Un avertissement en forme d’écho au spectre que représente encore à ce jour la candidature UDI de Chantal Eyméoud. Adoubée dans cette démarche par le président de l’UDI, Jean-Christophe Largarde, sur Alpes 1, la 2ème vice-présidente de la région PACA et maire d’Embrun n’a toujours pas donné sa position sur la question.

 

Henriette Martinez au micro Alpes 1 :