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Alpes du Sud : pas de poursuites judiciaires après les perquisitions administratives

ATTENTATS PARIS / Gap, Rosans, Remollon, ou encore Pierrevert ont fait l’objet de perquisitions administratives, sans qu’il n’y ait de suite judiciaire



- Alpes du Sud –

Après les attentats de Paris, plusieurs perquisitions ont été menées ce mercredi et ce jeudi dans les Alpes du Sud, suite à l’État d’urgence décrété vendredi dernier. Gap, Rosans, Remollon, ou encore Pierrevert ont fait l’objet de perquisitions administratives, sans qu’il n’y ait de suite judiciaire.

La préfecture des Hautes-Alpes prévient, « il ne faut pas que ce soit la psychose dans le département ». Car cela fait partie des mesures mises en place partout en France depuis l’Etat d’urgence. « Nous avons un certain nombre de cas qu’il faut vérifier », précise le préfet Pierre Besnard. Même discours du préfet des Alpes de Haute-Provence, Patricia Willaert, il s'agit "de lever les doutes".


Alpes de Haute-Provence : une perquisition à Pierrevert

Si le préfet a qualifié la situation de "situation de guerre", comme l'a précisé le Président de la République, on insiste sur les moyens mis en place sur le terrain pour amplifier le travail de protection : interdiction de circulation, couvre-feu, zone de protection sensible, assignations à résidence. Si ces mesures ne sont pas encore envisagées dans les Alpes de Haute-Provence, les perquisitions administratives vont se poursuivre. La préfecture reste discrète quant aux circonstances de celle de Pierrevert : on sait qu'il n'y a eu aucune suite judiciaire, ni garde à vue ni assignation à résidence.

L'État a demandé aux maires de rester vigilants et de poursuivre leur travail de concertation avec les forces de l'ordre afin que les manifestations et festivités puissent continuer à avoir lieu. Des mobilisations "examinées au cas par cas". Près de 120 réservistes gendarmerie sont mobilisables.
 


Hautes-Alpes : « Ce sont souvent les familles qui s’inquiètent »


Les perquisitions doivent permettre de « nous dire sur telles ou telle personnes si tout va bien ou à l’inverse s’il s’agit d’une personne quelqu’un qu’il faudra surveiller parce qu’il peut y avoir un risque. », explique Pierre Besnard, le préfet. Lever les doutes, comme ce fut le cas à Remollon ce jeudi.

Selon une source proche, à Remollon, le comportement d’un homme d’une trentaine d’années avait été signalé depuis quelques mois. Décrit comme quelqu’un de jovial, avant plusieurs drames dans sa vie, l’homme s’était converti à l’Islam avec une pratique religieuse forte. Il avait décidé de se faire baptiser Nasser. C’est son domicile qui a été perquisitionné ce jeudi matin.

«  Ce sont souvent les familles qui s’inquiètent pour leurs fils ou leurs filles, qui n’était pas religieux et le devient. Des personnes qui regardent des sites particuliers et qui ont changé de comportement. Très souvent ce sont les familles qui nous contactent », précise Pierre Besnard.

Aucune poursuite judiciaire n’a été pour le moment la conséquence de ces perquisitions.