Alpes du Sud - La poudreuse
fait rêver, fait vivre économiquement les Alpes du Sud, procure des sensations
fortes aux touristes…. Mais c’est sans oublier qu’elle peut parfois être
meurtrière. Entre 2011 et 2012, en France, ce sont 46 avalanches dont 14
mortelles… 87 personnes ont été emportées, 39 s’en sont sortis indemnes, 26
autres ont été blessés et 22 personnes sont décédées.
Les Hautes-Alpes ont notamment le souvenir d’un mars 2013 tueur : le 5 mars, quatre alpinistes qui étaient en train de gravir une goulotte de glace à Crévoux dans l’Embrunais meurent emportés, quatre jours plus tard, ce sont une femme de 55 ans et un homme de 75 ans qui décèdent dans une coulée de neige dans le Queyras, puis le 22 mars, un skieur de randonnée de 69 ans qui est emporté dans la Vallée du Queyras. L’ANENA, l’Association Nationale d’Etude de la Neige et des Avalanches, travaille sur ce phénomène hivernal. Si le hors piste n’est pas interdit, Dominique Letang appelle bien sûr à la prise de précaution. "Un par un dans les pentes, partir d'un ilot de sécurité à un ilot de sécurité mais aussi, en cas d'avalanche, connaître le matériel de secours", explique t-il sur Alpes 1.
Car en cas d'avalanche, le temps est compté : "Les chances sont de 90 % de survie dans le premier quart d'heure. Après, ça décroit très vite. Quand on est pris dans une avalanche, il faut faire en sorte de partir sur les côtés et éviter d'être sur le front. Et enfin, au moment où l'avalanche s'arrête, il faut avoir un mouvement de détente et avoir une cavité autour de la bouche en se protégeant afin d'éviter de tomber inconscient", poursuit Dominique Letang.
A noter que l’ANENA a été créée en 1971, après l’avalanche mortelle de Val d’Isère, où une trentaine de personnes de l’UCPA sont décédées.
