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Deux Gapençaises auraient escroquées plus de 375 000 euros à un vieil homme

La mère et la fille risquent entre 2 et 4 ans de prison ferme pour escroquerie sur personne vulnérable. Le procès s’est tenu jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap.

Hautes-Alpes - Deux Gapençaises, la mère et la fille, risquent entre 2 et 4 ans de prison ferme pour escroquerie sur personne vulnérable. Le procès s’est tenu jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap. Les deux femmes comparaissaient pour avoir subtilisé entre 375 000 et 480 000 euros à un homme de 75 ans, habitant Gap, placé sous curatelle. Une escroquerie à la prisonnière espagnole, qui consiste à réclamer des sommes pour venir en aide à un malade imaginaire.

Tout serait parti d’août 2008 : la victime part sur Marseille avec deux femmes, la mère et une certaine Carina. Au cours de ce séjour, elle serait tombée gravement malade, puis aurait été hospitalisée en Espagne. Elle disparais alors de la circulation. Immédiatement, la mère demande au vieil homme son aide financière pour la soigner. Elle se fait alors passer pour une fausse infirmière. « Elle m’appelait tous les jours. Une fois pour un rein. Une fois pour la chimio. Il fallait toujours payer », a indiqué le vieil homme, parlant difficilement à la barre du tribunal. A Gap, c’est la fille qui récupérera au fur et à mesure les différentes enveloppes, données généreusement par le vieil homme. La fille est donc interpellée en mai 2011. Mais selon elle, elle n’aurait vu la victime présumée que le jour de son interpellation : «  Pour 1 000 euros, on m’a demandé de récupérer une enveloppe. J’ai fait la plus grande connerie de ma vie », s’est-elle expliquée.

Pour Philippe Toccanier, procureur de la République, l’homme a été victime de « personnes très organisées ». Et la mère et la fille doivent écoper de peine de prison : 4 ans fermes, et un avec sursis, avec mandat d’arrêt pour la mère et 2 ans et 2 de sursis, avec mandat de dépôt pour la fille. La partie civile a également réclamé 375 000 euros de dommages et intérêts. Quant à la défense, elle a demandé la clémence au bénéfice des doutes et du flou sur l’histoire complexe de cette affaire. Délibéré le 22 mars prochain.