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Le plan pour prévenir les risques autour de Sanofi fait débat

Sanofi, classée seveso 2, occupe l'attention des pouvoirs publics. En cas d'explosion des travaux sont à prévoir et la facture sera salée.

Alpes-de-Haute-Provence - Et si l’usine Sanofi de Sisteron explosait ? Pour les pouvoirs publics, le problème se pose depuis le dramatique accident du site AZF de Toulouse en 2001. Sanofi qui est dans le secteur de la chimie pharmaceutique, est classée Seveso 2, c’est le plus haut niveau de vigilance. Depuis la loi dite « Bachelot » de 2005, les plans de prévention des risques technologiques sont obligatoires. C’est donc pour éviter tout drame que depuis 2009, la préfecture des Alpes de Haute-Provence travaille, avec les élus et acteurs locaux à ce PPRT.

Une enquête publique s’est terminée vendredi dernier (28 octobre). Une fois les résultats connus, la préfecture décidera des mesures à mettre en place avant la fin de l’année. Ce PPRT a deux objectifs : réfléchir à l’urbanisme du futur mais surtout consolider l’actuel. L’usine existe depuis 1917, en 1973 elle devient Sanofi et elle s’est convertie dans la chimie pharmaceutique depuis 1996.

Les années passant, la zone industrielle s’est développée tout autour. Trois sites sont touchés par ce plan : la concession Mercedes, le garage Citroën et le magasin de bricolage Point P. Ils devront faire des travaux onéreux : consolider les façades en cas d’explosion et créer un espace de confinement en cas de nuage toxique. Le directeur de l’usine Sanofi ne craint pas ce plan. Philippe Lyx depuis 2006 « nous avons investis 20 millions d’euros pour prévenir tous risques. Aujourd’hui c’est certains on fait tout pour ne pas exposer les riverains ».

La municipalité est défavorable à ce PPRT. Le député-maire, Daniel Spagnou, craint que ce plan « oppose » les riverains et l’industriel qui « cohabitaient sans difficulté sans cette loi ». Daniel Spagnou parle également d’un risque de manque de développement économique « par le gel du foncier ». Il souhaite que la loi soit modifiée pour notamment introduire le principe de pollueur payeur.

Les propriétaires des bâtiments impactés par ce PPRT n’ont pas voulu répondre à nos questions préférant attendre les décisions de la préfecture.