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Claude Domeizel, sénateur PS : « C’est une soirée qui sera inoubliable »

La gauche compte aujourd’hui 177 sièges au Sénat, soit la majorité absolue. Réactions de Claude Domeizel (PS) et Pierre Bernard-Reymond (ex-UMP).

Alpes du Sud - Rien n’est encore joué selon la droite, mais en tout cas les socialistes affichent un sourire rayonnant en ce début de semaine, avec le basculement du Sénat. A l’image du sénateur des Alpes de Haut-Provence, Claude Domeizel, qui a vécu l’élection en direct à Paris, dans la Chambre Haute du Parlement hier soir (dimanche). « C’est une soirée qui sera pour moi inoubliable. Voir le Sénat passer à gauche, ce n’était jamais arrivé sous la Cinquième République, vous pensez bien que cela a été pour nous tous une immense joie. »

Selon Claude Domeizel, ce vote des grands électeurs marque « l’exaspération des élus locaux, face à la loi sur les collectivités territoriales », et est la « suite logique » des dernières élections locales. Claude Domeizel est convaincu de l’élection samedi prochain du socialiste Jean-Pierre Bel à la présidence, au détriment de l’UMP Gérard Larcher. « Je pense que Monsieur Larcher sait compter. Le candidat à la présidence du groupe socialiste Jean-Pierre Bel aura en gros 176 voix et Monsieur Larcher 171. »

Le gouvernement et l’Assemblée nationale sont donc à droite, et la gauche est majoritaire au Sénat. Quelle conséquence sur le processus législatif ? « Cela ne le bloquera pas pour l’instant, mais cela retardera les décisions et même cela en retardera certaines », analyse M. Domeizel. « Nous pourrons demander des commissions d’enquête sur des sujets où nous souhaitons avoir des détails, alors qu’aujourd’hui lorsque nous demandons des commissions d’enquête nous étions battus, et nous n’avions pas la possibilité de créer des commissions d’enquêtes. »

De son côté le sénateur haut-alpin Pierre Bernard-Reymond, qui siège désormais chez les « non-inscrits » au Sénat, nous a indiqué qu’il n’avait pas encore choisi pour qui il voterait à la présidence. Mais, selon lui, « c’est un sérieux avertissement pour le gouvernement » à quelques mois de la présidentielle. 

Rappelons que la gauche compte aujourd’hui 177 sièges au Sénat, soit la majorité absolue.

Photo DR.