« Ce que demandent les parents avant tout, c’est que cette affaire puisse suivre un cours normal, que des investigations, qui sont des investigations très classiques, puissent avoir lieu. Que lorsque l’on demande ce transport sur les lieux, cela puisse avoir lieu. Et, ce qu’ils (les parents, NDLR) n’ont pas compris jusqu’à présent, c’est pourquoi elles n’avaient pas été ordonnées », a expliqué à la radio Alpes 1 Maître Franck Natali. La crainte des parents est celle de l’ordonnance de non-lieu. « C’est une crainte véritable », confirme Maître Natali. Les parents d’Anissa souhaitent « qu’un jour il y ait un procès public sur cette affaire, où chacun pourra s’expliquer dans le cadre d’un procès équitable, et où au moins on pourra débattre publiquement de l’ensemble des éléments qui ont conduit à ce drame. » Maître Natali évoque ainsi des failles, selon lui, dans l’encadrement de l’activité d’eau vive, et souhaite que l’instruction soit dépaysée.
De son côté, l’avocat du gérant de la société « Rivers Club », qui proposait la sortie d’hydrospeed, évoque l’irresponsabilité de son client. D’après lui, elle a été prouvée durant l’enquête. La Chambre de l’instruction de Grenoble a notamment refusé les demandes complémentaires du parquet et des parents d’Anissa. « La Chambre de l’instruction dans un arrêt d’une vingtaine de pages a indiqué que les demandes d’actes étaient inutiles à la manifestation de la vérité, et qu’elles n’apporteraient rien du tout de plus », complète Maître Sebbar, interrogé par Alpes 1. L’avocat précise que la Chambre de l’instruction « a évoqué le fond, et l’absence de responsabilité (du gérant, NDLR). » Selon Maître Sebbar, son client a « le sentiment qu’aucune responsabilité ne peut être supportée par son équipe, et surtout du travail bien fait, du travail accompli correctement, de l’absence de responsabilité qu’on chercherait à lui faire supporter ».
Les parents d'Anissa, qui habitent dans l’Essonne, arriveront en train à Gap ce lundi matin. Ils devraient être sur les lieux de l’accident, accompagné par leur avocat, à L’Argentière-la-Bessée, en début d’après-midi.