Jean-Marc Passeron sera notre invité demain matin à 8h30.
Un livre qui s'appuie égalament sur un site internet www.jeuxinterdits.info
Découvrez les préfaces ci-dessous :
PREFACE
Par Claude GUEANT
Préfet des Hautes-Alpes pendant deux ans, de 1991 à 1993, c’est avec
beaucoup de plaisir que je préface cet ouvrage « Jeux Interdits » qui
relate le cheminement de cette région à la candidature pour les Jeux
d’Hiver de 2018.
L’aventure olympique fait toujours rêver, celle des Hautes-Alpes
en particulier. Retour aux sources les plus pures de la montagne et
de l’authenticité. Les habitants de cette région me sont toujours
familiers. Leurs qualités dans ce parcours pour l’olympisme
n’ont pas fait défaut : humanisme et solidarité, conviction et
détermination. Leur message était clair : dans un monde qui
change, dessiner la montagne du XXIe siècle.
Tout le territoire, toute la population jusqu’aux enfants des
écoles, se sont rassemblés pour porter cet idéal olympique,
comme ce petit garçon de CM1 qui m’a envoyé, à la présidence
de la République, un dessin de cette montagne que je connais bien.
Cet ouvrage restera un témoignage authentique de la montagne
pour demain. J’en suis certain.
Claude Guéant
Secrétaire Général de la Présidence de la République
Ancien préfet des Hautes-Alpes
Ouverture de Jeux
J’ai vu !
Par Guy DRUT
J’ai vu ces femmes et ces hommes des Hautes-Alpes et des Alpes du Sud se
lever pour briguer l’honneur d’organiser les Jeux Olympiques d’hiver,
J’ai vu l’énergie, belle et bénévole, pendant cinq ans de Jean-Marc Passeron et
son équipe pour mettre en valeur ce territoire,
J’ai vu, dans mon bureau, « la droite et la gauche » réunies au-delà de tout
clivage pour présenter et soutenir cette magnifique ambition,
J’ai vu, à Paris, à Val-d’Isère, à Marseille, Nathalie Simon si bien incarner cette
candidature faite d’humanisme et de sincérité,
J’ai vu, le beau dossier de Gap puis le séduisant projet de Pelvoux-écrins 2018
bien dans l’air du temps autour de ses valeurs environnementales,
J’ai vu, le 21 janvier 2009, la présentation réussie du dossier aux membres
du CNOSF « un peu bluffés » par la qualité du projet et la pugnacité des
intervenants,
J’ai vu, à l’occasion de cette aventure, le bénéfice de crédibilité et d’image
acquis par cette partie des Alpes que peu d’entre nous connaissaient avant cela,
J’ai vu, le 18 mars 2009, la déception et les larmes sur les visages de cette
équipe après le choix d’Annecy que nous soutenons tous aujourd’hui,
J’ai vu, leur réaction sportive et positive malgré la défaite car je sais qu’ils sont
convaincus comme moi des valeurs de l’Olympisme,
Les générations qui vont suivre verront, un jour, j’en suis presque certain, les
Jeux Olympiques d’hiver dans les Alpes du Sud.
Guy Drut
Champion Olympique
Membre du C.I.O.
Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports
Ouverture de Jeux
Ah, l’Olympisme !
Par Jean-Claude KILLY
A la lecture de ce livre, vous n’échapperez pas à une interrogation. Comment comprendre que des
femmes et des hommes ont pu engager cinq années de leur vie, corps et âme et bénévolement,
pour porter le plus loin possible un projet, un rêve : celui de briguer l’honneur d’organiser les Jeux
Olympiques d’hiver ?
La seule recherche de reconnaissance sociale n’explique pas autant de travail, de détermination et
d’abnégation. Outre les aspects purement locaux dont je n’ai pas connaissance, il y a derrière cet
engagement trois dimensions qui m’ont aussi guidé dans ma vie sportive, dans l’aventure des Jeux
d’Albertville et aujourd’hui au CIO.
Avant tout, il y a l’idéal Olympique. Sa force et son universalité peuvent transcender la nature
humaine par la quête de cet équilibre du corps et de l’esprit, par la recherche de cette harmonie
dans le développement de l’homme pour lui et dans son rapport aux autres.
Il y a ensuite cette volonté de viser l’excellence par le travail, l’écoute, la force d’âme. C’est ce que les champions
illustrent parfaitement par leurs victoires qui ne sont que l’aboutissement de ce parcours d’exigence.
Il y a enfin la volonté de servir, simplement et humblement, comme l’ont fait les porteurs de ce projet
pour préparer l’avenir de leur territoire et celui des générations futures.
J’ai été donc heureux de voir les Alpes du Sud s’engager avec conviction et dynamisme dans cette
magnifique ambition. Dans ce volontarisme exemplaire mêlé d’humilité, j’ai retrouvé les traits de
caractères de trois hommes de cette région qui ont croisé mes pas. Luc Alphand avec qui je sillonnais
les montagnes briançonnaises lorsqu’il était tout jeune. Jules Melquiond plus qu’un ami, un frère aux
vertus exemplaires et Honoré Bonnet pour lequel mon admiration n’a d’égale que la douleur ressentie
le jour de son dernier départ en l’église de Barcelonnette.
J’ai ensuite été séduit par le projet solide présenté par Gap, puis par Pelvoux avec le Briançonnais et
l’Italie voisine. C’est ce qui m’a conduit à dire aux décisionnaires que nous pouvions parfaitement
faire les Jeux dans les Alpes du Sud conforté par cette promesse de pureté du ciel, de lumière, de
Jeux en bleu et blanc, qui me laissent à penser qu’un jour en poursuivant sur cette voie les Alpes du
Sud, pourront avoir cet honneur.
J’ai enfin rencontré avec Jean-Marc Passeron, son épouse Sylviane ou encore l’ancien maire de Gap,
tous venus me demander quelques modestes conseils, des gens qui me laissent à penser que ce
massif des Alpes du Sud peut avoir de beaux jours devant lui. Loin de se contenter de marcher sur le
chemin, les Alpes du Sud semblent avoir décidé de l’ouvrir en particulier sur les enjeux de préservation
de la planète qui me sont chers et où le mouvement Olympique doit montrer l’exemple.
Dans ces premiers pas, dont la pertinence a été perçue jusqu’au plus haut niveau de l’état, ce territoire
a joué « à qui perd gagne » en préparant ses lendemains et en y ajoutant le fair-play visant à soutenir
pleinement, à présent, Annecy 2018.
Dans nos montagnes, pour se rencontrer et construire en commun, les gens n’ont pas d’autre choix
que celui de s’élever. C’est ce qui fait la force de l’âme montagnarde que les Alpes du Sud ont si bien
mis en lumière en s’engageant dans cette aventure où chaque étape est riche de bénéfice et illustre
si bien cette citation de Lao-tseu :
Le but n’est pas le but, c’est la voie. Jean-Claude Killy
Champion Olympique,
Membre du C.I.O.
Ouverture de Jeux