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Hautes-Alpes : Gap, faut-il reconduire les trottinettes en libre service ?

Hautes-Alpes : Gap, faut-il reconduire les trottinettes en libre service ?

TRANSPORT / Le maire de Gap, Roger Didier, a lancé une consultation auprès de l'opposition

 

- Hautes-Alpes -

 

Faut-il reconduire les trottinettes en libre-service sur Gap ? C’est la question que pose le maire à son opposition. Une « première » selon l’opposition. Roger Didier a donc lancé une consultation sur la reconduction de ce service d’engins électriques à deux roues, mis en place l’an dernier dans la ville. Une expérimentation entre mai et octobre avec 120 trottinettes réparties sur 40 points de stationnement. C’est la société BIRD qui en était en charge. Le bilan est aujourd’hui chiffré : 33.000 utilisations en 6 mois, soit environ 180 par jour, 2,6 kilomètres parcourus en moyenne par trajet. Des utilisateurs qui empruntaient ces trottinettes à 26 % pour rejoindre le travail depuis leur domicile. Aujourd’hui, il serait question d’étendre ce service à 50 points de stationnement avec 150 trottinettes.

 

« Ambitions pour Gap » favorable

Une proposition à laquelle le groupe « Ambitions pour Gap » se montre favorable, il estime qu’il s’agit de répondre à un besoin de mobilité, notamment des jeunes, « ils sollicitent peu le vélo mais les trottinettes en libre-service, où l’on se connecte avec son portable, c’est plus facile », estime Esther Gonon. Néanmoins, les élus soulèvent quelques points de vigilance, notamment les mauvais stationnements de ces engins à deux roues. Si la société BIRD a comptabilité, lors de l’expérimentation, 90 % de trottinettes bien garées, pour les 10 % restants, « Ambitions pour Gap » demande à réfléchir à un système de malus, « elles sont géolocalisées et on connait les utilisateurs. Pourquoi pas trouver un moyen de les responsabiliser ». Les conflits d’usage doivent aussi être réglés et cela passera, pour le groupe, par le développement des pistes cyclables, « il y a un vrai problème de continuité quand on est à deux roues. Il faut organiser la mobilité douce dans le centre-ville de Gap », poursuit Esther Gonon.

La municipalité devra aussi répondre à d’autres questions soulevées par « Ambitions pour Gap » : pourquoi arrêter le service l’hiver ? Le statut d’exploitation du service sera-t-il sous délégation de service public ? enfin, le bilan financier pour la Ville.

 

C. Cava Michard