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Alpes du Sud : flambée des prix, le BTP a des sueurs

ÉCONOMIE / Si le plan de résilience "va dans le bon sens" selon Nicolas Chabrand, le président de la fédération du BTP 05, les prix ne vont pas descendre dans l'immédiat. Les clients vont donc devoir accepter de mettre la main au portefeuille

 

- Hautes-Alpes - 

 

Le secteur du BTP subit de nouveau une crise. Après celle du COVID-19 qui a été bien anticipée, c’est désormais le conflit russo-ukrainien qui fait grimper les coûts de l’énergie. Du gaz ou de l’électricité utilisés en grande quantité pour fabriquer le ciment, les briques, les tuiles ou le carrelage… bref, la matière première des entreprises du BTP. Les prix s’envolent, de 10 à 40 % parfois. Jean Castex, le premier Ministre, a présenté mercredi un plan de résilience. Un « quoi qu’il en coûte » qui prévoit des aides ciblées pour les entreprises dont la facture d’énergie représente plus de 3 % du chiffre d’affaires. D’ici la fin de l’année, elles pourront bénéficier d’aides couvrant la moitié du surplus de dépenses énergétiques.

 

Les clients appelés à l'effort collectif

Une mesure « qui va dans le bon sens » selon Nicolas Chabrand. Le président de la fédération du BTP dans les Hautes-Alpes tire cependant la sonnette d’alarme. Car pour les chantiers en cours, ce plan ne pourra pas faire baisser les prix. Il faut donc que les clients, privés ou publics, acceptent de mettre la main au portefeuille.

Autre mesure mise en place dans ce plan de résilience : de nouvelles formules de PGE, de Prêts garantis par l’État, des reports de charge et le financement d’activité partielle de longue durée.

La CAPEB dans les Alpes du Sud redoute elle aussi des trésoreries fragilisées, des marges compromises. Elle demande le remboursement de la TICPE, taxe appliquée sur le carburant pour les véhicules professionnels. Mais aussi d'exiger auprès des fournisseurs de prévenir au moins trois mois à l'avance les entreprises de toute augmentation des prix, et de maintenir une stabilité des prix durant au minimum trois mois. Enfin, la CAPEB veut qu'une TVA de 5,5 % soit appliquée pour l'ensemble des travaux de rénovation.
Retrouvez ici l'intégralité de l'entretien avec Nicolas Chabrand. 

 

C. Cava Michard