Hautes-Alpes : une soirée à La Salle les Alpes qui a senti la poudre

JUSTICE / Un jeune Briançonnais de 22 ans était présenté ce lundi en comparution immédiate pour violences avec arme, détention d’arme de catégorie C, détention et usage de stupéfiants

 

- Hautes-Alpes -

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, une altercation entre deux trios de Briançonnais et de Parisiens en vacances a dégénéré sur fond de drogues et d’arme à feu. C’est ainsi qu’un jeune Haut-Alpin de 22 ans a été présenté ce lundi devant le tribunal correctionnel de Gap sous le régime de la comparution immédiate pour violences avec arme, détention d’arme de catégorie C, détention et usage de stupéfiants. 

 

Un mis en cause qui connaissait le jeune homme retrouvé mort à Gap

Le bar « La Grotte » à La Salle les Alpes a été le point de départ de cette triste affaire, qui dépend plus de la stupidité d’une jeunesse enivrée que du grand banditisme. En recherche de cocaïne pour « saupoudrer » leur dernière soirée dans les Hautes-Alpes, ce groupe de Franciliens aborde ces trois Briançonnais afin d’obtenir ce néfaste sésame. Alors que le marché semble conclu, ils se rendent à un distributeur de billets pour retirer 100 euros afin de payer 85 euros de stupéfiants. C’est alors que l’alcool entre en scène et envenime les relations entre les deux clans pour pousser les trois Haut-Alpins à ne plus fournir le dû de cette transaction et garder l’argent. Le ton monte et c’est à ce moment que le mis en cause présente une arme. Une arme qui lui avait été confiée par le Briançonnais de 26 ans retrouvé mort à Gap ce vendredi soir. Deux versions se confrontent alors sur l’utilisation de ce revolver : la victime clame qu’elle a été pointée sur sa tempe alors que le prévenu affirme l’avoir juste montrée depuis sa sacoche pour les effrayer.

 

« J’ai honte et ça me servira de leçon »

 

Dans ce procès sans partie civile, le parquet de Gap n’a pas été attendri dans ses réquisitions par les remords et le sentiment de honte exprimés par le mis en cause. En effet, deux ans de prison ferme avec mandat de dépôt ont été requis. La défense de Maitre Philipp pour un aménagement de peine semble avoir quelque peu convaincu la cour qui le reconnait coupable mais le condamne à un an de prison ferme avec un sursis probatoire de 2 ans. Le mandat de dépôt a été cependant décidé et ce Briançonnais de 22 ans a quitté le tribunal pour se rendre directement à la maison d’arrêt de Gap.

 

C.Lourenço