Hautes-Alpes : la pression migratoire ne faiblit pas à Briançon

SOCIÉTÉ / Les Solidaires ont occupé ce samedi l'ancienne école du Prorel, alors que les Terrasses Solidaires ont fermé la semaine dernière, faute de places suffisantes. Ils demandent à la préfète un second lieu d'accueil "digne et pérenne"

 

- Hautes-Alpes- 

 

C’est un nouveau bras de fer qui s’est ouvert ce week-end à Briançon, entre les autorités et les Solidaires. Près d’une 50aine de personnes, dont des migrants, ont investi samedi matin l’ancienne école du Prorel, devenue depuis un centre de vaccination anti-Covid. Le maire Arnaud Murgia a fait appel à l’’État pour évacuer les lieux. Police et gendarmerie ont été déployés sur place dans l’après-midi. Depuis, les occupants ont été à nouveau mis à l’abri au sein de l’Église Sainte-Catherine. 45 personnes migrantes y sont actuellement réfugiées, des tentes ont été installées hier soir pour accueillir de nouveaux arrivants qui auraient passé la frontière de Montgenèvre dans la nuit.

Depuis la fermeture symbolique des Terrasses Solidaires, qui offrait un lieu de répit aux migrants, en raison de sureffectifs qui menaçait la sécurité, la situation ne baisse pas en pression. Ceux qui se font appeler désormais « Les Solidaires » et qui viennent en soutien aux exilés ont interpellé la préfète des Hautes-Alpes au travers d’un courrier. Il est resté sans réponse. Ils y demandaient un second lieu d’accueil « digne et inconditionnel » en plus des « Terrasses Solidaires ». « Nous allons droit au ravage humanitaire », craignent les associations.

 

C. Cava Michard