- Hautes-Alpes -
Une brebis, qui devait mettre bas prochainement, éventrée, son agneau encore dans le placenta, gisant à ses côtés. C’est la triste image que la présidente de la FNSEA Christiane Lambert, et celle de la FNO, Michèle Boudoin ont pu découvrir ce vendredi matin sur une exploitation d’Avançon. L’attaque a eu lieu durant la nuit. Depuis le début du mois d’octobre, elles se multiplient sur le secteur. « C’est quasiment tous les jours en ce moment » expliquent au micro d’Alpes 1 des éleveurs. Certains, à l’image de Jérôme Disdier, sont obligés de veiller la nuit pour surveiller leurs bêtes, « on fait 35 heures en deux jours ». Outre le stress de subir une attaque, il y a également les pertes financières. « Les agneaux qui n’ont plus de mères sont nourris au biberon, ils sont déclassés. Il y a aussi les avortements des brebis » souligne Stéphanie Lefebvre, également exploitante à Avançon, « des dommages collatéraux qui ne sont pas pris en compte ».
Une situation qui n’est « plus tenable » et que les deux responsables agricoles, en déplacement sur le territoire haut-alpin, entendent bien. Selon la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, « 44 départements sont touchés. Une expansion préoccupante mais aussi un constat d’échec ». Elle demande que le comptage des loups soit fait différemment, « on conteste le nombre de loups, il y a trop peu d’agents de l’OFB pour compter correctement. Ils ne peuvent pas être partout ».
« Avec la Fédération Nationale de la Chasse, nous avons décidé de faire un comptage contradictoire », C. Lambert
Au niveau européen, une collecte de données concernant le nombre de loups est en cours à travers la Copa, organisation qui représente les agriculteurs européens à Bruxelles dont Christiane Lambert est la présidente pour deux ans. Objectif : « adapter les stratégies de défense, pays par pays ».