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Hautes-Alpes : l'ancien maire de Puy Saint-Pierre amène en justice son successeur

JUSTICE / Vincent Faubert a comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap pour diffamation envers Jean-Marius Barnéoud

 

- Hautes-Alpes -

 

À la tête de la commune durant 31 ans, Jean-Marius Barnéoud a perdu son poste en faveur de Vincent Faubert à l’issue du second tour des élections municipales de juin 2020. Une campagne qui laisse des traces car l’actuel édile haut-alpin a comparu ce jeudi devant le tribunal correctionnel de Gap pour diffamation à la suite d’une plainte déposée par son prédécesseur. 

 

Puy Saint-André aux airs de Dallas

Pour son premier mandat local, Vincent Faubert connait un début d’exercice des plus atypiques avec cette affaire judiciaire dont il se serait bien passé. Tout se passe entre le 22 mai et le 28 juin 2020. Moment où cette commune de 552 habitants connait sa première campagne électorale depuis bien longtemps car Jean-Marius Barnéoud, maire depuis 1989 a cette fois-ci un adversaire politique. Une campagne d’entre-deux-tours jugée « tendue » et « à la diffamation effrénée » selon l’avocate du plaignant, absent à l’audience de ce jeudi. Dans le cadre d’un premier scrutin extrêmement serré, ce conflit prend notamment forme par le biais d’un tract distribué et mis en ligne par Vincent Faubert, ancien directeur de cabinet de Briançon sous la mandature de Gérard Fromm. Il y met en avant des abus de propagande avec notamment l’utilisation de moyens matériels de la mairie, l’inéligibilité d’un membre de la liste adverse et surtout une fraude électorale avec plus de 500 électeurs dans une commune qui compte 411 personnes habilitées à voter.

 

« Je ne l’ai jamais personnellement insulté », Vincent Faubert

 

Assez d’éléments pour la tête de liste de « Un nouvel élan pour Puy Saint-Pierre » qui fait deux recours auprès du tribunal administratif de Marseille. Des attaques en justice qu’il retirera finalement après sa victoire et l’obtention des 13 sièges du conseil municipal. Mais dans ce procès où le ministère public est resté neutre, c’est la bonne foi de Vincent Faubert qui est en jeu avec les deux conseils qui ont apporté des arguments contradictoires pour convaincre le tribunal. Délibéré le 15 novembre prochain à 13h30.

 

Un euro symbolique en dédommagement

Notez que Jean-Marius Barnéoud demande un euro symbolique et la publication d’un extrait de jugement sur les réseaux sociaux du prévenu ou la presse locale afin de laver son honneur qui a été entaché selon lui. Interrogé à la sortie de l’audience, Vincent Faubert a préféré garder le silence réservant tout commentaire à l’issue du procès.

 

C.Lourenço