- Hautes-Alpes -
Les Terrasses Solidaires à Briançon n’accueillent plus d’exilés, et c’est la gare de la ville qui se voit occupée depuis ce dimanche soir. Une situation dénoncée par le maire Arnaud Murgia. Face à un « raz de marée » d’arrivées de migrants, l’association, qui inaugurait son nouveau local dans une ancienne clinique samedi, a pris la décision hier de fermer ses portes symboliquement et temporairement. Une façon de mettre l’État face à ses responsabilités alors que plus de 200 personnes demandaient un accueil. Et que la capacité est de 81 places. En réponse, la préfecture des Hautes-Alpes tient à rappeler que « l’hébergement d’urgence inconditionnel ne signifie pas illimité » même si dans le même temps, les moyens de l’État ont été considérablement accrus en la matière : le dispositif spécialisé pour les demandeurs d’asile compte 239 places pérennes (179 à Gap, 60 à Briançon) et le dispositif d’hébergement d’urgence de droit commun est constitué de 129 places contre 64 en 2017. De plus, il faut compter un certain nombre de places exceptionnelles pour les personnes en grande fragilité.
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Arnaud Murgia en appelle à la fermeté de l'État
Les membres de l’association préviennent donc l’État : ses missions d’accueil ne reprendront que lorsque les conditions de sécurité pourront être respectées. « Cela implique que d’autres opérateurs prennent en charge l’accueil d’urgence ». Un bras de fer selon le maire Arnaud Murgia. S’il condamne cette situation, il appelle l’État à adopter « une réponse claire et ferme et des moyens supplémentaires pour faire face au pic migratoire ».