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Hautes-Alpes : neuf mois de prison pour avoir agressé une employée de l’UDAF 05

JUSTICE / Une agression au couteau par un individu sous curatelle renforcée à Gap

 

- Hautes-Alpes -

 

Neuf mois de prison pour avoir agressé une employée de l’UDAF. Sous curatelle renforcée, cet individu relativement connu des Gapençais car habitué à errer dans les rues de la capitale douce a été jugé en comparution immédiate ce mercredi après-midi au tribunal correctionnel de Gap. Un renvoi après une première audience qui a de suite suivi les faits reprochés datant du 5 août dernier. 

 

« Le moment où le protégé se retourne contre son protecteur », avocat de la victime

 

Jugé coupable de violences aggravées avec la détention d’un couteau, de menaces envers personnes dépositaires de l’autorité publique et rébellion, cet homme originaire du Nord est pris en charge depuis 2018 par l’Union Départementale des Associations Familiales qui est une institution reconnue d’utilité publique dont le but est de défendre les intérêts matériels et moraux de toutes les familles. C’est donc le cas du mis en cause au parcours très compliqué avec un père alcoolique et violent mais surtout une condamnation de 10 ans de réclusion criminelle pour meurtre et tentative de meurtre en 1989. Ayant des problèmes d’élocution, d’alcool mais également psychiatriques, il vivait de moins en moins bien la curatelle renforcée qui permettait donc à l’UDAF 05 de contrôler les cordons de sa bourse. C’est avec cet état d’esprit de plus en plus à cran qu’il arrive devant les locaux gapençais le 5 août pour un rendez-vous qui a été annulé par sa curatrice à la suite d’insultes de sa part envers la secrétaire. Venant le confronter, la victime qui s’est portée partie civile à l’instar de l’UDAF 05 s’est alors vu être menacée par un couteau.

 

Discernement ou non ?

Malgré le choc extrême, elle arrive à s’enfuir à l’intérieur du bâtiment boulevard Georges Pompidou et appelle la police. Après une interpellation difficile, il est alors placé en garde à vue et deux expertises psychologiques sont alors effectuées. Incomplète pour la défense qui en demande une autre car pour elle, il y a abolition complète du discernement. Requête refusée par le juge qui se révèle être bien moins sévère que le ministère public qui préconisait notamment trois ans de prison dont une année avec sursis. Au final, le magistrat le condamne à 18 mois d’emprisonnement avec 9 mois de sursis probatoire renforcé ainsi qu’une obligation de soins, une interdiction d’être en contact avec la victime, de se rendre à l’UDAF et de posséder une arme durant 10 ans.

 

C.Lourenço