Hautes-Alpes : fermeture anticipée des restaurants et bars dès 22h à partir du 21 octobre

SANTÉ / Attention, sur le territoire de la communauté de communes du Briançonnais, cette interdiction s’applique dès 21h et jusqu’à 6h du matin

 

- Hautes-Alpes -

 

De nouvelles mesures sur les Hautes-Alpes face à la crise sanitaire du COVID 19. Relativement épargné au printemps dernier, le département doit aujourd’hui faire face à une évolution préoccupante de l’épidémie avec des indicateurs loin d’être rassurants. En effet, le taux d’incidence est au 19 octobre de 237 pour 100.000 habitants et le taux de positivité à 15,8%. En outre, 22 clusters ont été identifiés dont trois au sein d’établissements médico-sociaux pour personnes âgées. Pour endiguer la propagation du virus, un arrêté a ainsi été pris ce mardi par la préfecture des Hautes-Alpes avec des mesures complémentaires de celles qui ont été instaurées la semaine passée par l’état d’urgence sanitaire.

 

Une évolution épidémique qu'il faut maitriser

75%. Tel est le taux d’occupation des services de réanimation des hôpitaux du département. Un chiffre alarmant qui s’ajoute aux 34 hospitalisations et aux 27 décès causés par la Covid-19. Une aggravation de la crise sanitaire qui a obligé la préfète des Hautes-Alpes Martine Clavel à prendre des mesures fortes. Des dispositions qui touchent en premier lieu les restaurateurs et les gérants de bars. « Nous avons décidé de leur demander de fermer à compter de 22h et ce, jusqu’à 6h du matin. Dans le Briançonnais, la décision a été prise d’une fermeture à 21h. Nous avons également renforcé l’obligation du port du masque à proximité des commerces et plus largement autour de tous les établissements recevant du public. Puis, pour éviter des rassemblements sur la voie publique puisque désormais tout rassemblement de plus de six personnes est interdit, nous complétons cette interdiction par une interdiction de vente et de consommation d’alcool à partir de 21h. Finalement, la diffusion de musique amplifiée sur la voie publique est également interdite », annonce la préfète des Hautes Alpes, Martine Clavel. Pour le Briançonnais, les restrictions concernent les 13 communes membres, à savoir : Briançon, Cervières, La Grave, Le Monêtier-les-Bains, Montgenèvre,  Névache, Puy-Saint-André, Puy-Saint-Pierre, Saint-Chaffrey, La Salle-les-Alpes, Val-des-Pré, Villar-d'Arêne, Villar-Saint-Pancrace.  

 

Un couvre feu à l'étude pour le Briançonnais

Finalement, on peut ajouter à ces mesures instaurées jusqu’au 17 novembre une jauge à 1.500 personnes dans la patinoire de l’Alp’Arena lors des rencontres des Rapaces de Gap. Bien que non concerné par cette restriction pour René Froger, le bassin briançonnais reste malgré tout le secteur où la pression épidémique se fait le plus sentir dans le département. Avec un taux d’incidence de 722 pour 100.000 habitants et un taux de positivité à 21%, l’inquiétude est de vigueur et la mise en place d’un couvre-feu sur la Communauté de communes est envisagée. 

 

« Il ne m’appartient pas de prendre cette décision. Elle revient au gouvernement mais cette mesure est à l’étude. C’est une éventualité », M.Clavel

 

Si le couvre-feu n'est pas préconisé par le Conseil de défense de ce mercredi, de nouvelles restrictions pourraient être installées par la préfète si la situation ne s’améliore pas dans le Briançonnais. Quoi qu’il en soit, le maire de Briançon et président de la Communauté de communes du Briançonnais Arnaud Murgia soutient ces décisions préfectorales aussi bien sur le plan sanitaire qu’économique. « Il faut agir maintenant pour sauver la saison hivernale », déclare-t-il par voie de communiqué. Une cellule de crise est notamment ouverte à partir de ce mercredi matin.

Notez pour conclure que l’intransigeance sera le maitre-mot de la représentante de l’État pour ces prochaines semaines. Elle n’hésitera pas à sanctionner les établissements qui ne respectent pas les règles avec une mise en demeure à la première infraction et une fermeture administrative en cas de récidive.

Le reportage de Christophe Lourenço :

 

C. Lourenço